Les propos immondes du président de la République française, Emmanuel Macron, continuent de susciter la colère et l’indignation au sein de la classe politique nationale.
Ainsi, après le FLN et le RND qui ont unanimement condamné les déclarations du président français, c’est au tour du Front des forces socialistes (FFS) de s’insurger contre ce qu’il a qualifié de propos « écœurants » et « inacceptables ».
Un « mépris pathologique »
En effet, dans un communiqué rendu public ce mardi 7 janvier 2025, soit au lendemain du dérapage d’Emmanuel Macron, la formation politique dirigée par Youcef Aouchiche, souligne que le président français est atteint de « un mépris pathologique » envers l’Algérie et traduit un d’une « incapacité persistante » de la France officielle à assumer son passé colonial, et de rompre avec « attitude paternaliste et condescendante », à l’égard des pays souverains. « Au lieu de s’engager sur la voie de la reconnaissance pleine et entière des crimes coloniaux, la France, sous la présidence de Macron, semble être aujourd’hui l’otage des courants extrémistes anti-algériens, de surcroît racistes et islamophobes », dénonce le plus vieux parti d’opposition. Pour ce dernier, ces déclarations nauséabondes, constituent une « atteinte flagrante aux principes diplomatiques fondamentaux et de respect mutuel entre États indépendants », s’est encore indigné le FFS.
« Notre honneur est éternel !»
Par la suite, le parti fondé par feu Hocine Aït Ahmed, met en exergue la bassesse et la décadence dans lesquelles s’est fourvoyée la France sous la présidence de Macron, notamment en tournant le dos à des causes nobles et justes, telles que la question Palestinienne « La France de Macron a tourné le dos aux idéaux qu’elle prétendait défendre et s’est disqualifiée en tant que porteuse de valeurs universelles. Le sang des martyrs algériens, versé pour la liberté et la dignité entre 1830 et 1962, demeure le témoignage éternel de l’honneur de notre nation », assène le communiqué signé par Youcef Aouchiche et d’ajouter « Il incombe à ceux qui ont colonisé, torturé et opprimé de porter la culpabilité de leurs crimes et le déshonneur qui va avec. La mémoire de l’Algérie est celle d’un peuple debout, digne et résolument tourné vers son avenir, libéré de toute ingérence étrangère ».
« L’Algérie peut se passer facilement… »
Enfin, cette formation politique, suggère littéralement de couper les ponts avec l’ancienne puissance coloniale. « L’Algérie peut se passer facilement de la normalisation de ses relations avec l’ancienne puissance coloniale si cela signifierait de rester fidèle à ses principes d’honneur, de souveraineté et de respect mutuel entre les peuples », fait savoir le FFS, tout en insistant sur une vérité immuable consistant à ce qu’« aucun propos méprisant et aucune attitude hautaine ne saurait ébranler notre dignité ni altérer ni notre souveraineté». Le parti dirigé par Youcef Aouchiche, se dit convaincu que « tant que les autorités françaises persisteront dans une posture néocoloniale de déni et d’arrogance, elles ne feront qu’aggraver leur isolement moral et politique en Afrique et sur la scène internationale plus globalement ».