Par Amar Ouramdane
Qu’elle soit de terre ou « royale », la pomme et son prix donnent le tournis aux consommateurs!
La « patate », légume du pauvre par excellence, s’affiche désormais dans la catégorie des produits de luxe. Quant aux pommes, sans qu’elles viennent du jardin d’Eden, leur prix reste en travers de la gorge !
Ainsi et en dépit des assurances du ministre de l’agriculture concernant la disponibilité en « quantités suffisantes » et les opérations de déstockage lancées récemment, le prix de la pomme de terre reste très élevé.
Du simple au double en quelques jours…
Ce tubercule, dont la consommation explose en Algérie, a connu ces derniers jours, une hausse vertigineuse, atteignant dans certains cas les 140DA le kilogrammes. On est en effet, bien loin des 80DA, voire 90DA préconisé par le département de M.Cherfa, lors de ses mercuriales hebdomadaire.
Ainsi, à Tizi-Ouzou, en une semaine, il est passé de 60 dinars le kilo à 120 dinars. Certains espaces commerciaux des villes de Tizi- Ouzou, de Boghni, de Draâ El-Mizan pour ne citer que celles-ci la cèdent à 140 dinars. Certains détaillants expliquent que cette hausse est due à la forte demande.
« L’offre est inférieure à la demande. C’est la saison où ce féculent est beaucoup consommé. En été, les restaurants accueillent beaucoup de visiteurs notamment les localités côtières.C’est le plat préféré des estivants. Et puis, toute la production est actuellement stockée et il n’y a aucune récolte en vue. Il faut attendre la fin septembre ou la mi-octobre quand il y aura le déstockage pour espérer un retour à la normale », explique un marchand qui ne vend que de la pomme de terre sur les abords de la route qui mène à Oued Aissi. D’autres intervenants à ce sujet voient que le prix de ce légume va augmenter s’il n’ y a pas un arrivage qui va freiner cette hausse.
La pomme de tous les excès!
S’agissant des fruits, notamment ceux de saison, les prix sont abordables pour certains produits et hors de prix pour d’autres.On citera la pastèque et le raisin. Concernant la pastèque, le kilo varie entre 50 et 90 dinars alors que le raisin est fixé entre 150 dinars et 300 dinars selon le goût et le calibre.
Quant à la banane, son prix est fluctuant. Même s’il n’atteind pas les 900 dinars le kilo de l’an dernier, il est vendu actuellement entre 300 et 380 dinars. Par contre, la pomme royale, les prunes ou encore la pêche sont inaccessibles. Les pomme d’un calibre moyen à 550 dinars, les prunes à 450 dinars et idem pour la pêche. C’est dire que le consommateur ne trouve pas ses comptes d’autant plus que d’autres événements telles les cérémonies de réussite au BEM ,au Bac et les fêtes familiales s’ajoutent aux dépenses quotidiennes.
Encore un été difficile à supporter en attendant l’arrivée de la rentrée scolaire qui videra les poches des citoyens. C’est dire que l’érosion du pouvoir d’achat de l’Algérien se poursuit en dépit de la revalorisation des salaires et des pensions de retraite.
A.O