Par Kocila Tighilt
La plus prestigieuse récompense littéraire de l’année, couronne aujourd’hui l’écrivain et journaliste Algérien, de 54 ans, Kamel Daoud, désormais, lauréat du prix Goncourt 2024 pour son roman Houris, paru chez Gallimard.
«Aube» où l’incarnation d’un combat
Ainsi, le livre, écoulé à pus de 67 000 exemplaires, raconte l’histoire d’une jeune femme, Aube, qui est le personnage principal du roman. A travers ce roman, Houris, l’auteur donne corps et voix à Aube et à tous les victimes d’une guerre civile.
Aube était la seule rescapée de sa famille, victime d’un massacre de sa famille, la nuit du 31 décembre 1999 dans son village de Had Chekala, proche d’Alger. Le livre raconte aussi, le retour symbolique de cette femme dans son village, dans un ultime espoir de « réconciliation » avec sa mémoire, et afin de surmonter une peur profonde. Peut-elle offrir la vie après avoir frôlé la mort ? Telle était cette question existentielle. Pour trouver réponse, elle retourne à son village natal, dans l’espoir de trouver la force. Pour cela, fallait encore affronter la peur qui revient en surface, avec une vague de souvenirs.
Dans ce concours, prix Goncourt 2024, Kamel Daoudi a triomphé face à trois concurrents, Jacaranda de Gaël Faye (Grasset), Madelaine avant l’aube de Sandrine Collette (JC Lattès) et Archipels d’Hélène Gaudy (L’Olivier).
Le jury, présidé par Philippe Claudel, comptait parmi ses membres Pascal Bruckner, Tahar Ben Jelloun, Camille Laurens (secrétaire générale), Pierre Assouline, Éric-Emmanuel Schmitt, Françoise Chandernagor (vice-présidente) et Christine Angot.
K.T