NASA : Des échantillons prélevés sur l’astéroïde Bennu récupérés

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Après sept ans d’attente la mission de la NASA s’est achevée : Le plus gros échantillon d’astéroïde jamais collecté, a atterri sur terre par la sonde Osiris-Rex, ce dimanche dans le désert de l’Utah aux États-Unis après son décollage en 2016.

En effet, environ quatre heures avant l’heure prévue d’atterrissage, et à plus de 100.000 km de la Terre, la sonde Osiris-Rex a relâché la capsule contenant l’échantillon.

Un « retour historique ! »

Ainsi, et selon l’estimation de l’agence spatiale américaine, la capsule doit contenir environ 250 grammes de matière prélevé en 2020 sur l’astéroïde Bennu, soit bien plus que les deux précédents échantillons d’astéroïdes rapportés par des missions japonaises, ce qui doit « nous aider à mieux comprendre les types d’astéroïdes qui pourraient menacer la Terre”, et éclairer “le tout début de l’histoire de notre système solaire », a souligné le chef de l’agence, Bill Nelson.

« Le retour de cet échantillon est vraiment historique”, avait déclaré à l’AFP Amy Simon, scientifique à la Nasa, avant l’atterrissage. Il s’agit du “plus gros échantillon que nous rapportons depuis les roches lunaires” du programme Apollo, conclu en 1972.

De son côté, la sonde s’est elle mise immédiatement en route pour « rendre visite » à un autre astéroïde nommé Apophis, qui devrait passer très près de la terre autour de 2029.

250 grammes et… des tonnes de mystères

Une fois la capsule au sol, une équipe munie de gants et de masques devait s’assurer de son état pour la placer le plus vite possible dans un filet afin d’éviter toute contamination due au sable, par la suite un hélicoptère va l’emporter jusqu’à une “salle blanche” temporaire.

Ce lundi 25 septembre, la boîte a été envoyé par avion vers le centre spatial Johnson à Houston, au Texas ou elle sera ouverte, dans une autre salle hermétique. Un processus qui prendra des jours. 

La Nasa prévoit une conférence de presse le 11 octobre pour dévoiler de premiers résultats.

Cette fois, l’échantillon de Bennu est « bien plus gros, donc nous allons pouvoir faire bien plus d’analyses », a souligné Amy Simon.

En effet,  sa majorité sera conservée, pour être étudiée par des générations futures. Environ 25% seront immédiatement utilisés pour des expériences, et une petite partie sera partagée avec des laboratoires sélectionnés notamment le Centre de Recherches Pétrographiques et Géochimiques de Nancy, qui selon une information de Franceinfo, devrait bénéficier de quelques milligrammes pour étudier les espèces gazeuses.

Egalement les partenaires, Canada et le Japon qui avait lui-même donné à la Nasa quelques grains de l’astéroïde Ryugu, dont il avait rapporté 5,4 grammes en 2020, lors de la mission Hayabusa-2.

Les « poussières de la création »

Les astéroïdes se sont composés, il y a 4,5 milliards d’années de matériaux originels du système solaire qui restent intacts contrairement à la Terre.

Ils détiennent donc « des indices sur la façon dont le système solaire s’est formé et a évolué », a déclaré lors d’une conférence de presse Melissa Morris, responsable du programme Osiris-Rex à la Nasa, « C’est l’histoire de notre propre origine ! », s’est-elle enthousiasmée

Les scientifiques pensent que Bennu (500 mètres de diamètre) est riche en carbone, et contient des molécules d’eau enfermées dans des minéraux, sa surface s’était révélée moins dense que prévue durant la collecte de l’échantillon. Le bras de la sonde s’était enfoncé, un peu comme dans une piscine à boules. Or mieux comprendre sa composition pourrait se révéler utile à l’avenir.

En frappant notre planète, « nous pensons que les astéroïdes et les comètes ont apporté de la matière organique, potentiellement de l’eau, ayant aidé la vie à se développer sur Terre », a expliqué Amy Simon.

Chiraz Kherri

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