Néphrite lupique: Un traitement en perspective

Par Chiraz Kherri

Le laboratoire Roche, a annoncé la semaine dernière des résultats positifs de son étude de phase III REGENCY concernant le Gazyva/Gazyvaro (obinutuzumab) chez les personnes atteintes de néphrite lupique active.

Cette dernière, est une affection auto-immune qui évolue généralement en de graves maladies rénales.

Des résultats probants

En effet, dans cette étude, une proportion élevée de patients traités avec Gazyva/Gazyvaro en combinaison avec la thérapie standard (mycophénolate mofétil et glucocorticoïdes) a atteint le critère d’évaluation principal, à savoir une réponse rénale complète (CRR) après 76 semaines, comparé à ceux ayant reçu uniquement la thérapie standard. Ces résultats confirment l’innocuité du traitement, démontrant ainsi des bénéfices thérapeutiques statistiquement et cliniquement significatifs.

Le Dr Levi Garraway, directeur médical et responsable du développement de produits chez le laboratoire suisse, a souligné l’importance de ces résultats pour la préservation à long terme de la fonction rénale et la prévention de la progression vers l’insuffisance rénale terminale, un stade nécessitant une dialyse ou une greffe de rein.

Deux bénéfices significatifs

En outre, le Dr Brad H. Rovin, directeur de néphrologie à l’Université d’État de l’Ohio et chercheur principal de l’étude, a exprimé son enthousiasme en affirmant que le Gazyva/Gazyvaro pourrait offrir une nouvelle option thérapeutique efficace pour contrôler cette maladie difficile.

L’étude REGENCY a également montré des bénéfices significatifs sur deux critères secondaires clés : la réduction de l’utilisation des corticostéroïdes et une amélioration de la réponse protéinurique. Ces résultats représentent, en effet, une avancée majeure pour le contrôle de la néphrite lupique, une manifestation grave du lupus, qui touche principalement les femmes en âge de procréer.

 1,7 million de personnes affectées

La néphrite lupique est une maladie auto-immune qui affecte environ 1,7 million de personnes dans le monde, avec des conséquences graves pour les reins. Malgré les traitements actuels, un tiers des patients développent une insuffisance rénale terminale dans les 10 ans suivant leur diagnostic. Ainsi, le Gazyva/Gazyvaro pourrait jouer un rôle clé en prévenant cette progression en réduisant l’inflammation persistante des cellules B responsables des dommages rénaux.

Prochaine étape: Les enfants

Les données de l’étude REGENCY ont été partagées avec les autorités sanitaires, notamment la FDA aux États-Unis et l’Agence européenne des médicaments, dans le but de rendre ce nouveau traitement disponible le plus rapidement possible. Des articles scientifiques détaillant ces résultats seront publiés prochainement dans des revues médicales et présentés lors de congrès internationaux.

Parallèlement, d’autres essais cliniques sont en cours pour étudier l’efficacité du Gazyva/Gazyvaro chez les enfants atteints de néphrite lupique, ainsi que chez des patients souffrant d’autres maladies rénales telles que la néphropathie membranique et le lupus systémique.

En somme, ces avancées offrent de nouvelles perspectives pour les patients et les professionnels de santé, renforçant l’espoir d’améliorer significativement la prise en charge de la néphrite lupique, une maladie souvent dévastatrice.

C.K

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