Le représentant permanent de l’Algérie à l’ONU, Amar Bendjama a dénoncé l’hypocrisie qui a caractérisé la Conférence internationale sur la solution à deux Etats organisée de mardi à jeudi à New York.
Ainsi, cette hypocrisie portée principalement par la France et le Royaume uni qui ne se sont pas départis de leurs positions originelles sur la question palestinienne en servant à chaque « intifada » de porteur d’eau au régime israélien. Particulièrement en ce moment où Ghaza brûle, est détruite, est affamée et même La Cisjordanie ciblée et objet d’extension de nouvelles colonies israéliennes. Seule l’Algérie a reconnu l’état palestinien, a martelé le diplomate invitant ses collègues à «rattraper l’histoire » et à ne pas se contenter de professions de foi.
Bendjama met à nu l’impuissance de l’ONU
En effet, entre l’évocation des images macabres du drame des palestiniens de Ghaza et les actes concrets entrepris par l’Algérie, M.Bendjama a mis au défi les représentants des 139 autres pays présents à cette conférence de présenter un plan, une échéance pour la reconnaissance de l’état palestinien et de sa plein adhésion à l’ONU. Et face aux promesses des organisateurs de la conférence qui ont mis en exergue le droit à la sécurité d’Israel et le désarmement de la résistance palestinienne, consignées dans la déclaration finale, Amar Bendjama a annoncé un plan consistant en premier lieu en un cessez le feu permanent, le maintien de la population sur ses terres, refus des déplacements, l’arrêt des colonisations et la fin de l’impunité.
Des préalables qui sont une condition minimale pour entamer des négociations sur les contours du futur état palestinien. Il a rappelé par ailleurs cette position constante et historique de l’Algérie vis-à-vis de la question palestinienne, relevant au passage l’annonce de la création de l’état de Palestine en 1988 à Alger en invitant les autres pays membres de l’ONU à rejoindre « l’histoire » en reconnaissant à leur tour l’état palestinien.
La posture de la France démasquée
En fait, le discours du diplomate algérien se veut une réponse aux initiateurs de cette conférence et à ses conclusions qui sont en deçà des attentes des palestiniens et de la communauté internationale.
En effet, ceux-ci semblaient préoccupés par bien sûr l’image à travers laquelle ils veulent apparaitre après s’être rendus complices des crimes israéliens – 114 avocats s’apprêtent à poursuivre des responsables français, du président aux députés et du gouvernement Bayrou auprès de la CPI- que par un souci d’imposer à Israel un cessez le feu et de sauver les civils palestiniens. Et Alors que la France se contente d’un demi- pas repoussant sa reconnaissance de l’État palestinien au mois de septembre, un délai suffisant pour observer l’évolution de la situation pour se déterminer alors que son soutien à Israel ne s’est pas arrêté.
Une posture similaire du Royaume-uni qui invente des subterfuges pour se pas rejoindre cette dynamique. Parce que le Royaume uni est partie prenante du conflit et un soutien inconditionnel du gouvernement Netanyahou. De fait, il ne peut être partie dans la solution.
La soumission des pays arabes actée
Les pays arabes ont acquiescé à ce qui leur a été proposé lors de cette conférence : la soumission. Contre leur reconnaissance de l’état palestinien, ils ont signé pour le désarmement du Hamas, alors qu’il s’agit de toutes les factions de la résistance, la normalisation avec Israel. C’est-à-dire, rattraper le train des accords d’Abraham. D’ici l’assemblée générale de l’ONU qui verrait s’exprimer la reconnaissance promise par Jean-Noel Barrot ou éventuellement celle de Keir Starmer, d’autres nations, éprises de justice et attachées au droit international, auront gonflé les rangs du soutien à l’état palestinien.
