Prix à la consommation : La saignée continue ! 

Par Amar Ouramdane 

Avec cette rentrée sociale, les ménages algériens font face à une véritable saignée ! Si les parents d’élèves sont déjà laminés par les dépenses inhérentes à la rentrée scolaire, les réserves en fruits et légumes de leurs foyers sont vides en raison de cette flambée des prix inattendue. 

Ainsi, les fruits et les légumes ont atteint des prix inaccessibles au point où la ménagère ne sait plus où se donner de la tête.  Dans une virée dans les marchés les plus achalandés de la wilaya de Tizi- Ouzou, c’est le même leitmotiv : c’est cher, très cher même ! Même au marché des fruits et légumes de Draâ Ben Khedda où souvent les prix sont à la portée du consommateur, les ardoises sont salées.  

Hormis le raisin, tout est inabordable ! 

En effet, la pomme de terre, un produit de base pour les familles algériennes, est affichée jusqu’à 120 dinars le kilo, la carotte à 100 dinars, la tomate entre 100 et 150 dinars, la courgette entre 140 et 170 dinars, le poivron est cédé à 150 dinars. Même la laitue ne baisse plus.  Depuis des semaines, son prix n’est pas descendu en dessous de 150 dinars. Seuls les prix du raisin sont maintenus à leur niveau. Depuis le début des vendanges notamment à Bordj Menaiel où la récolte a dépassé toutes les estimations, ce fruit de saison est vendu même à 100 dinars le kilo. En tout cas, il ne dépasse pas les 200 dinars le kilo. 

La banane s’emballe !

Ces derniers jours, la banane n’est pas disponible sur certains étals. « Son prix a brusquement flambé.  Je ne mets en vente qu’un carton. Déjà, c’est un fruit qui ne tient pas longtemps et puis il est cher. Le prix au marché de gros est à 460 dinars. Combien voulez- vous que je l’affiche ? », s’interroge un marchand de fruits et légumes à Boghni. D’ailleurs, ce fruit est cédé jusqu’à 500 dinars le kilo. Il faut dire que la loi du marché est souvent la même.  Tout va avec l’offre et la demande. 

La sardine reprend le large !

 

Après avoir fait le tour des étals, la virée chez les poissonniers donne du tournis. La baisse qu’ont connu ces fruits de mer n’a pas fait long feu. Au début du mois de septembre, la sardine est descendue jusqu’à 400 dinars voire 300 dinars le kilo. Dès la mi-septembre, retour à la flambée.  Dans la plupart des poissonneries des grandes villes de la wilaya, les prix sont les mêmes.  Le prix de la sardine moyenne ne baisse pas moins de 800 dinars voire 1000 dinars le kilo.  » Comment se fait-il qu’en quelques jours le prix a doublé ? Il y a anguille sous roche. Ce sont les lobbys du marché du poisson qui exercent leur dictature. Je ne crois pas que ce sont les poissonniers qui procèdent aux augmentations des prix », estime un consommateur accosté à Draâ El-Mizan devant un poissonnier ambulant. 

Le poulet local s’envole ! 

Pour le poulet importé fixé à 290 dinars le kilo, il a vite disparu des boucheries laissant place aux volatiles locales fixées à 600 dinars le kilo. Il est attendu que les services chargés du contrôle des prix et de la qualité interviennent de sitôt car le consommateur ne sait plus comment s’organiser devant ces fluctuations ingérables de tout ce dont il a besoin. 

Comme indiqué précédemment, les services du ministère de l’agriculture, ont eu la « brillante » idée de diminuer le temps d’élevage et par voie de conséquence, le poids de la volaille locale, afin de tenter de faire baisser les prix. Autrement dit, le consommateur achètera des « poussins » à approximativement 380 DA le kilogramme. 

A.O

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Follow by Email
WhatsApp
FbMessenger