Par Kocila.T
La 3ème édition du festival Meksa Abderahmane pour le «jeune chanteur Amazigh», organisé par l’association culturelle Tusna, a été clôturé dans la soirée de ce mardi 9 juillet au village Mira, dans la commune Timizart, dans la wilaya de Tizi-Ouzou.
Le coup d’envoi fut donné avant-hier, par des représentants de la direction de la culture et ceux de l’APW, des autorités locales, des habitants du village et de la localité ainsi que de nombreux artistes venus nombreux prendre part à ce concours.
Un quatuor de talent!
Après deux jours de compétition, marqués par des soirées musicales, les lauréats du concours sont enfin connus. La cérémonie de remise de prix s’est tenue ce soir au village Mira.
Il s’agit de : Slimani Melissa de Boghni, qui a obtenu le prix Meksa. Le prix de la Meilleure voix féminine a été décerné à Bourahla Fariza (Ouadhias), alors que le prix de la meilleure voix masculine est revenu à Deham Rezak de Larbaa Nath Irathène, alors que le prix de Jury a été décerné à Lahwazi Ghiles d’Illoula Oumalou.
Meksa Abdelkader: Un pionnier de la chanson Amazigh
Meksa Abdelkader est né, le 4 juin 1954 à Mira (Timizart). Il avait joué un rôle important dans la dynamisation de la chanson berbère des années 70.
Meksa enregistre son premier album, Loundja. En 1976, il s’envole pour la France et sort un autre album avec Assif (Rivière), Anzar (la pluie) et Andakwen a-wid issefrun (où sont les poètes ?) En 1979, Meksa Abdelkader revient avec un autre album intitulé Tafunast Igujilen (La vache des orphelins) Zelgum (Princesse célèbre par des amours impossibles), Arzez d-tzizwa (L’abeille et la guêpe). La même année, Meksa Abdelkader donne un concert à la salle Atlas (Alger) et atteint le sacre.
En 1980, il enregistre un troisième album Amnekcem (le colonialiste). Il est toujours décidé à rester en France. En 1988, Meksa Abdelkader sort sa dernière cassette Amghar azemni , (le vieux sage). Meksa Abdelkader est mort en France, presque dans l’anonymat, un dimanche 30 Octobre 1988, à l’âge de 34 ans, mais il sera enterré dans son village natal, Mira.
En janvier 1999, une association culturelle est née dans son village natal, Mira, qui porte le nom de l’enfant prodigue.
K.T