Projet d'un téléphérique à Tikjda : Retour à la case départ !

Projet d’un téléphérique à Tikjda : Retour à la case départ !

Par RAMDANE BOURAHLA

C’était trop beau pour être vrai! Prendre le téléphérique pour gagner la station climatique de Tikjda (Bouira), culminant à plus 1400 mètres d’altitude, n’est pas pour te de suite et ce n’est qu’un doux euphémisme.

Désormais, on ne parle plus de réhabilitation comme c’etait le cas depuis près de deux décennies, mais plutôt d’une totale réalisation. Déjà qu’une « simple » réhabilitation n’a jamais vu le jour, alors que dire d’un nouveau projet, une nouvelle étude, appels d’offres et de nouveaux équipements.

Des installations obsolètes

En effet, l’information a été donnée ce jeudi 22 février 2024, par le ministre des Transports, Mohamed El Habib Zahana, lors d’une séance  plénière à l’Assemblée populaire nationale(APN), consacrée aux questions orales.

Ainsi pour le ministre qui répondait à une question du député Hamid Aït Omar (MSP) concernant la possibilité de la réhabilitation du téléphérique qui relie le Centre national des loisirs de Tikjda au Chalet du Kef, M. Zahana, a répondu par la négative.  » Malheureusement et compte tenu de l’état déplorable de cette ancienne installation et de l’infructuosité de leur réhabilitation, il est impossible en l’état d’entamer le moindre chantier », a-t-il dit.

Tout est à refaire…

En outre, le ministre a tenu à rappeler que ce projet relève du secteur de la Jeunesse et des sports, précisant que les responsables du CNSLT ont lancé des appels d’offres pour la réhabilitation des anciens téléphériques auprès des responsables de l’Entreprise « Métro d’Alger », récemment placée sous la tutelle du ministère des Travaux publics et des Infrastructures de base.

Selon l’intervenant, l’entreprise « Métro d’Alger » (EMA),a proposé de développer le pôle touristique de Tikjda en travaillant sur la réalisation par étapes de nouveaux téléphériques, avec des structures mieux adaptées aux activités touristiques et sportives, tout en préservant la vocation du Parc national du Djurdjura (PND).

L’arlèsienne !

Pour rappel, le 29 mai dernier, le Premier ministre de l’époque, Aïmene Benabderrahmane, avait donné son aval afin d’entamer les démarches techniques et administratifs pour entamer, ce qui était alors une réhabilitation.

Quelques jours plus tard, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrahmane Hammad, qui avait fait le déplacement à Bouira, avait acté cette opération. Avec l’annonce du ministre des Transports, c’est littéralement un retour à la case départ pour ce projet condamné à rester à ce stade.  Il est vrai que ce projet est une véritable arlesèenne. Pour s’en convaincre, un bref flash-back s’impose.

En effet, en 2012, date de son inscription, les autorités locales de l’époque à leur tête l’actuel wali de Tiaret et wali de Bouira entre 2008 à 2013, Ali Bouguerra, avait annoncé en grandes pompes que les travaux de réhabilitation.

Ensuite, silence radio jusqu’en 2018, le ministre de la Jeunesse et des sports (MJS) de l’époque, Mohamed Hattab, « annonce » que ce projet tant attendu était  « momentanément reporté », puisqu’il ne cadrait pas avec la politique prônée par son département , laquelle consistait selon le ministre, à donner la « priorité » aux projets en cours de réalisation. 

R.B

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