Le projet de la réhabilitation des remontées mécaniques de Tikjda (wilaya de Bouira), est acté au niveau du Premier ministère.
En effet, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a donné son aval afin d’entamer les démarches techniques et administratifs, a appris just-infodz.com, auprès des responsables du Centre nationale des loisirs et sports de Tikjda (CNLST). « C’est acté et officiel, Tikjda va bénéficier de la réhabilitation des remontées mécaniques (…) tout est ficelé et l’étude technique réalisée par l’Entreprise Métro d’Alger est finalisée », a déclaré le chargé de communication du Cnlst, M. Khaled Djellal. S’agissant du montant de l’étude Djellal indiquera qu’il est de l’ordre des trois milliards de dinars, soit 300 milliards de centimes. Il faut dire que les responsables du Cnlst, à leur tête, son directeur, M. Meziani, a fait montre d’une grande pugnacité pour « arracher » la concrétisation de ce projet. D’ailleurs, à chaque fois qu’un ministre concerné, soit celui du Tourisme ou bien celui de la Jeunesse et des Sports effectue une visite de travail à Bouira, il ne ratait pas une occasion pour remettre le sujet de la réhabilitation des télésièges sur la table. Le wali de Bouira, M. Laamouri Abdelkrim, n’est également pas étranger à la concrétisation de ce projet, puisque selon certaines sources bien au fait du dossier, il a pesé de tout son poids pour qu’il obtienne le « feu vert » du Premier ministre.
Dix ans de tergiversations !
Le projet des remontées mécanique est une sorte d’arlésienne. Pour s’en faire une idée, un bref flash-back s’impose. En effet, en 2012, date de son inscription, les autorités locales de l’époque à leur tête l’actuel wali de Tiaret et wali de Bouira entre 2008 à 2013, Ali Bouguerra, avait annoncé en grandes pompes que les travaux de réhabilitation des remontées mécaniques de la station climatique de Tikjda seront lancés en décembre 2012 et que l’Etat, avait dégagé un montant consistant qui sera confié à des partenaires étrangers. À cette époque, cette nouvelle avait engendré beaucoup d’espoir. Toutefois et quelques mois plus tard, tout le monde avait déchanté en voyant que ces annonces demeuraient au stade de simple vœu pieux. Une année plus tard, le même ministre, qui était en visite de travail au CNLST, fera une annonce similaire, en déclarant : « Ce projet va être lancé incessamment et nous veillerons à ce qu’il soit livré pour la fin de l’année prochaine (2014, NDLR). Depuis… Silence radio. Il aura fallu attendre quatre ans plus tard, soit 2018 pour que le ministre de la Jeunesse et des sports (MJS) de l’époque, Mohamed Hattab, pour « annoncer » que ce projet tant attendu est « momentanément reporté », puisqu’il ne cadrait pas avec la politique prônée par le département de Hattab, laquelle consistait selon le ministre, à donner la « priorité » aux projets en cours de réalisation. En tout état de cause, il a fallu pratiquement dix ans, quatre walis et autant de ministres du secteur de la Jeunesse et des sports, afin qu’une simple opération de réhabilitation soit enfin entérinée.
R.B