Un rapport accablant sur la gestion du retrait des troupes américaines d’Afghanistan vient d’être « déclassifié » et rendu public. Et le moins que l’on puisse dire qu’il est sans concession sur la gestion globale du retrait des G.I du sol Afghan en juillet 2021. En effet et selon l’agence AFP qui a dévoilé l’information dans la nuit de vendredi à samedi, ledit document lequel est un audit commandé par le secrétaire d’Etat Antony Blinken, fait état de « manque de clarté » dans les prises de décision, des « ordres contradictoires » émanant du Haut commandement US, ainsi qu’une « absence de gestion de crise centralisée » de la part de l’administration de Joe Biden. Il note également que cette opération d’évacuation a dû relever des « défis majeurs » liés au fait que les hauts responsables de l’administration du président Joe Biden « n’avaient pas pris de décisions claires » en amont sur l’évacuation des Afghans en danger. « Les modifications constantes des directives et du message public envoyé de Washington (…) ont ajouté à la confusion », est-il souligné. Le même document de 150 pages, donne des « orientations » au sujet des crises futures et leur gestion. Ainsi, il préconise la nomination d’un seul responsable lors de futures crises et la séparation de la planification des mesures d’urgence et des considérations politiques. Par ailleurs, le rapport rendu public à la veille d’un long pont du 4 juillet ( fête de l’indépendance des États-Unis), évoque un « fort contraste de style » entre l’administration Trump et celle de Biden, laquelle hérita des « gesticulations » de l’ex-locataire du Bureau Ovale. En effet, il est noté un « manque relatif » de préparations des agences gouvernementales sous le républicain et des procédures « intenses » sous le démocrate. Enfin et dans une note aux employés du département d’Etat à l’occasion de la publication dudit rapport, Antony Blinken a salué « le courage, l’ingéniosité et le dévouement extraordinaires » du personnel américain en Afghanistan et a promis de suivre les recommandations du rapport. « Les leçons apprises (après le retrait, ndlr) nous ont déjà aidés dans nos réponses en Ukraine, au Soudan et ailleurs », a-t-il fait savoir.
R.B/Agences