Stations de péages: La mise en service reportée sine die

Stations de péages: La mise en service reportée sine die

Par RAMDANE BOURAHLA

Le système de péage autoroutier en Algérie, a été selon toute vraisemblance mis au placard, du moins à court terme.

C’est ce qui ressort de la réponse « évasive » donnée par le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, M. Lakhdar Rekhroukh, lors de sa visite d’inspection effectuée ce mardi 13 février à Bouira.

« Pas à l’ordre du jour » affirme le ministre

En effet et interrogé à ce propos, l’hôte de la wilaya de Bouira, laquelle compte pas moins de six stations de péages, toutes achevées, mais toujours pas mise en service, a répondu d’une manière lapidaire « Ce n’est pas à l’ordre du jour », en précisant qu’actuellement, son département se « concentre sur l’entretien du réseau routier national ». En langage plus clair, le péage en Algérie, n’est pas prêt de voir le jour, du moins à court à terme. 

Cette réponse, aurait pu être être convainquante et légitime vu l’état désastreux du réseau routier national. Cependant, elle peut laisser perplexe, quand on sait que pratiquement l’ensemble des 54 stations de péages réparties tout au long de l’autoroute Est-Ouest, sont achevées et laissées à l’abandon. Pourtant, en avril dernier, le gouvernement avait annoncé l’étude de leur relance. Il semblerait que cette piste ait été abandonnée ensuite.

100 milliards de dinars livrés aux quatre vents

Ainsi, durant la dernière décennie, le pays a consenti plus de 100 milliards de dinars en étude et réalisation de ces stations. En effet, en 2013 plusieurs contrats ont été signés avec des sociétés étrangères, dans le but de fournir les équipements de cette autoroute, dont le volet péage. 

Ce projet, divisé en trois lots distincts, a vu la signature de plusieurs contrats à coups de plusieurs dizaines de milliards de dinars. Pour la partie Centre du pays, les travaux ont été confiés au groupement Cosider TP, Cosider Construction, Indra (Espagne), Ericsson (Suède), pour un montant avoisinant les 46 milliards de dinars.

Pour les mêmes travaux d’équipements, la partie Est de l’autoroute, a été attribuée au groupement italo-algérien, composé de CMC (Italie, mandataire du groupement), Proger (Italie), Tecnositaf (Italie), Rotahem (Algérie), Imet (Italie), DucatiItalia (Italie), Cordiolic (Italie) pour près de 30 milliards de dinars. 

Enfin, le partie Ouest a été confiée à un groupement algéro-hispano-portugais, pour un montant de 26 milliards de dinars.

Des stations de péages, c’est bien. Mais un réseau routier en bon état est mieux. Et c’est là que le bât blesse, notamment sur l’autoroute Est-ouest traversant Bouira sur plus de 100 kilomètres.

R.B

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