Par Amar Ouramdane
Aussi bien à Alger, Boumerdès, Béjaïa, Bouira ou encore Tizi-Ouzou, le mouvement associatif local, est confronté à la même problématique : l’absence de locaux.
À Tizi-Ouzou et plus particulièrement dans la daira de Draâ El-Mizan, au sud de la wilaya, le mouvement associatif local est en quête de locaux. Pratiquement toutes les associations à caractère culturel ou caritative, sont des Sans domicile fixe (SDF).
Recherche local désespérément…
En effet, certaines d’entre elles sont « domiciliées » dans des garages où chez des tierces personnes. Cet état de fait est, d’ailleurs, à l’origine de la dissolution de nombre d’entre elles. Ainsi et dans la commune d’Ait Yahia Moussa où la plupart d’entre elles n’ont pas de siège. Les présidents des associations du moins les plus actives telles que l’association caritative « Tiwizi » l’association « l’Olivier », l’association culturelle d’Ait Houel Hadj, Taâkkazt n’Lejdud, l’Union Ait Yahia Moussa ( Montréal) ou encore Tidukla Ikhulaf Bugarfen, ne voient comme solution palliative à ce manque que de transformer l’ex siège APC en « Maison d’associations ».
L’ex-siège de l’APC proposé
Pourtant, ce mouvement est sollicité par les autorités pour contribuer à prendre part aux festivités qu’organise soit l’APC soit encore l’Organisation nationale des Moudjahidine locale telle par exemple la commémoration chaque année de la grande bataille du 6 janvier 1959 où sont tombés 385 martyrs et des dizaines de militaires de l’armée coloniale et bien sûr à leur donner un coup de main dans d’autres événements.
« Notre commune est pauvre. Elle n’a pas de locaux à mettre au service de toutes les associations. Nous demandons à ce que les plus représentatives soient domiciliées au sein de l’ex siège APC laissé à l’abandon. En plus des bureaux déjà existants, l’ex service d’état civil peut être aussi transformé en bureaux. Il peut contenir plus d’une dizaine d’associations. Cela va éviter l’effritement de ce mouvement ô combien indispensable pour notre commune. Il a démontré son utilité dans toutes les occasions par exemple lors de la crise sanitaire du Covid 19 et les feux de forêt qui ont touché notre wilaya en 2021″, explique un membre actif de l’une de ces associations.
Toutes les bonnes volontés sous le même toit
Son collègue, également membre actif de l’une de ces associations, abondera dans le même sens, en estimant le fait que regrouper le tissu associatif local en un seul endroit pourrait être bénéfique et pratique pour tirer le meilleur de ces associations. « Si toutes ces associations sont regroupées dans un même lieu, elles pourront agir ensemble à chaque fois que le besoin est urgent. Aussi, il y aura entre elles des échanges permanents pour résoudre un problème commun au profit de notre population », a-t-il suggéré.
À signaler que des actions communes ont été menées par exemple lorsqu’il fallait conjuguer tous les efforts pour demander le transfert de l’ex maternité rurale fermée depuis le début des années 90 en service d’urgences médicales.
L’Union fait la force !
« Le service d’urgences arraché de haute lutte a réglé un grand problème pour nos malades. Ces derniers sont pris en charge sur place au lieu de faire des pieds et des mains pour arriver à l’hôpital Krim Belkacem de Draâ El-Mizan ou encore au CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou. C’est grâce aussi à l’initiative prise par nos associations en collaboration avec notre diaspora à l’étranger que du matériel médical a été remis à la polyclinique du chef-lieu et les unités de soins implantées dans les villages « , précise un autre interlocuteur.
Cela étant, mettre à la disposition de ces associations des bureaux ne sera que bénéfique pour le développement de ce mouvement qui risque la dislocation d’une part, et de régler certaines situations que vit la population de cette municipalité rurale de plus de vingt-six mille habitants, d’autre part.
A.O
