Au moment où les retraités en Algérie sont partagés en exaspération et colère à cause de la revalorisation de leurs pensions jugée « insuffisante », les pouvoirs publics tentent de désamorcer cette grogne.
Ainsi, Abdelhak Saihi, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale, a présidé une réunion d’évaluation consacrée aux activités de la Caisse Nationale des Retraites (CNR). Il y a martelé que le droit des retraités est « constitutionnel et non négociable ».
Un bilan et des perspectives pour 2026
Lors de cette rencontre, le Directeur général de la CNR a présenté le bilan des réalisations de la Caisse ainsi que le plan d’action stratégique pour l’année 2026. Ce programme vise principalement à surmonter les défis logistiques et à moderniser le service public au profit des retraités et de leurs ayants droit.
Zéro tolérance sur les retards
Face aux cadres de la CNR, le ministre s’est montré particulièrement exigeant. Qualifiant l’accès aux droits de « droit constitutionnel immuable qui ne tolère aucune négligence », M. Saihi a ordonné une accélération des procédures. L’objectif est de garantir le versement intégral des prestations dans les délais légaux, sans le moindre retard.
Le ministre a insisté sur le fait que l’amélioration de la qualité de service n’est pas une option, mais une « responsabilité collective » s’inscrivant dans la consolidation de l’État social et de la stabilité nationale.
Les axes prioritaires de la réforme :
Le ministre a articulé ses directives autour de plusieurs piliers fondamentaux :
● Humanisation des services : Un accent particulier doit être mis sur l’accueil et l’accompagnement des catégories les plus vulnérables.
● Investissement dans le capital humain : La promotion interne sera désormais conditionnée par la formation continue, faisant de la compétence le seul critère de progression professionnelle.
● Rigueur budgétaire : Une gestion rationalisée des dépenses est exigée, tout en veillant à ne jamais impacter les droits des bénéficiaires.
Cap sur le « Zéro Papier » d’ici 2026
En outre, le grand chantier reste celui de la numérisation intégrale. Le ministre a exigé l’abandon définitif des modes de gestion traditionnels au profit d’un modèle administratif moderne et flexible. Parmi les annonces phares, le développement de plateformes numériques intégrées devra permettre, dès le début de l’année 2026, le dépôt des demandes de retraite à distance.
Enfin, cette transition s’inscrit directement dans la vision du Président de la République visant à instaurer une gouvernance numérique globale et transparente.

