Dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires croissants, l’Algérie réaffirme son engagement indéfectible envers la coopération inter-arabe.
À l’occasion de la 42e session du cosneil des ministres arabes de l’intérieur (CMAI) qui s’est tenu ce 16 février à Tunis, le ministre de l’Intérieur Brahim Merad a souligné la volonté de son pays de jouer un rôle moteur dans le renforcement de la sécurité collective au niveau régional.
Ainsi, cette position, qui s’inscrit dans la continuité de la politique étrangère algérienne, témoigne de l’importance accordée par Alger aux mécanismes de coordination entre pays arabes face aux menaces communes.
Des défis sécuritaires croissants
En effet, lors de cette 42e session du CMAI, M. Merad a souligné l’importance de cette rencontre dans un contexte marqué par d’importants défis sécuritaires à l’échelle régionale. Il a mis en avant la nécessité pour les pays arabes de renforcer leur coopération afin de bâtir des mécanismes durables visant à garantir une sécurité globale. Selon lui, cette démarche commune est essentielle pour « éliminer les sources de menaces qui affectent nos sociétés et nos pays arabes ».
Le ministre a énuméré plusieurs dangers pesant sur la région, notamment « la propagation du fléau du terrorisme, de l’extrémisme violent, du discours de haine et du crime organisé transfrontalier ». Il a insisté sur le fait que ces phénomènes ont des répercussions majeures sur les pays arabes, nécessitant une réponse à la fois « responsable et ferme ».
M. Merad a affirmé l’engagement de l’Algérie à partager son expérience en matière de lutte contre le terrorisme et son éradication, soulignant que le pays « ne ménagera aucun effort » pour collaborer avec ses partenaires arabes dans ce domaine.
La cybersécurité, un enjeu majeur
Abordant la question des cybercrimes, il a mis en garde contre « un danger réel pour la sécurité des individus et des sociétés », appelant à une prise de conscience collective et à l’adoption de mesures adaptées pour en atténuer les risques. À cet égard, il a rappelé les initiatives prises par l’Algérie, notamment la décision présidentielle de mettre en place un système national de protection des infrastructures informatiques sensibles.
L’Algérie poursuit ses efforts en matière de cybersécurité en élaborant une stratégie nationale de protection des systèmes d’information, en collaboration avec les organismes compétents. Cette stratégie inclut également l’intégration de la cybersécurité dans les programmes éducatifs, afin de sensibiliser et de préparer les générations futures à ces défis.
Catastrophes naturelles, l’autre enjeu
Dans cette dynamique, le ministre a salué l’initiative du Royaume d’Arabie saoudite visant la création d’un « Conseil des ministres arabes de la cybersécurité », auquel l’Algérie a pris part dès sa première session tenue à Riyad en décembre dernier.
Outre les menaces sécuritaires et numériques, M. Merad a attiré l’attention sur les catastrophes naturelles, qui représentent désormais « une menace croissante pour la région arabe, aussi dangereuse que les autres défis auxquels nous avons été confrontés ». Il a exhorté le CMAI à « redoubler d’efforts pour renforcer la coopération arabe » dans la prévention des risques naturels et la gestion de leurs conséquences.
À cet égard, il a salué l’initiative de l’État du Koweït, qui a organisé le sixième Forum régional arabe sur la réduction des risques de catastrophes. Cette rencontre a constitué, selon lui, « une occasion précieuse pour élaborer une vision arabe unifiée », axée sur la mise en place de dispositifs d’alerte précoce, de prévention et d’intervention rapide en cas de crise.