Les directives du chef de l’Etat et la pression exercée par les services du département de Tayeb Zitouni, semble avoir porté leurs fruits pour les premiers jours du mois sacré de Ramadhan.
Ainsi et contrairement aux précédentes années, où dès l’approche du mois de carême les produits alimentaires de large consommation connaissaient une véritable flambée et des pénuries douteuses, pour cette année, la stabilité et la disponibilité sont les maîtres mots.
Entre disponibilité et stabilité
En effet, aussi bien à Alger, Tizi-Ouzou, Oran, Annaba et autres villes du pays, toutes les supérettes et les magasins d’alimentation sont achalandés. Dans une virée à travers de nombreux espaces commerciaux, on a relevé la disponibilité de l’huile de table, de semoule, de sucre et pratiquement tous les ingrédients utilisés par les ménagères pour préparer et égayer la table de l’iftar (rupture du jeûne). « C’est l’année la plus faste. Il y a tout dont a besoin le citoyen », nous répond furtivement un gérant d’un grand espace à El-Biar, car il avait beaucoup de clients à servir. C’est le même constat partout. Enfin, ce qui console le consommateur est la disponibilité du lait en pochette. « Depuis déjà des mois, la crise est derrière nous. Nous n’avons plus de problème. Tout le monde est satisfait « , répond un laitier à Tizi-Ouzou.
De son côté, la viande importée d’Espagne, d’Irlande et d’Italie est disponible. Cependant, ils sont nombreux à juger que son prix affiché à 1350 Dinars n’est pas à la portée de tous. « On ne peut pas nous permettre de la viande », jette un consommateur accosté devant une boucherie d’Oran. Les prix des viandes blanches sont relativement abordables. Le poulet ( local) vidé est cédé à 440 dinars le kilo à Bouira et celui importé et surgelé est cédé au prix fixe de 330DA le kilogramme, la dinde à 850 dinars le kilo et l’escalope à 900 dinars. À ce sujet, chacun jette la balle dans le camp de l’autre. Le boucher désigne l’éleveur et ce dernier montre du doigt les spéculateurs.
Les légumes abordables
Les prix des légumes sont stables.Ainsi, la pomme de terre est cédée à 120 dinars/kg, l’oignon à 70 dinars/kg, tandis que la courgette a connu une hausse atteignant 200 dinars/kg. Les navets et les carottes, quant à eux, s’affichent à 120 dinars/kg. Toutefois, cette hausse reste conjoncturelle et devrait rapidement s’atténuer, à mesure que l’offre s’ajuste à la demande. « Chaque année, c’est la même chose : les prix montent au début du Ramadan et redescendent progressivement. Cette fois encore, on s’attend à une stabilisation dans les prochains jours », explique un commerçant du marché central. À noter que l’orange est le fruit le plus abordable. Son prix varie entre 70 et 150 dinars. Du côté des autorités, des initiatives ont été prises pour mettre à l’aise le citoyen.
Des engagements respectés
A travers le pays, plus 560 marchés de proximité sont ouverts en vue de créer de la concurrence en baissant les prix. Les services de la direction du Commerce en collaboration avec d’autres partenaires sont sur le terrain pour contrôler et sévir lorsque certains ne respectent ni les prix ni l’hygiène.
S’exprimant lors d’une réunion de coordination tenue mardi dernier conjointement avec son collègue du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zetouni, consacrée aux préparatifs du Ramadhan, Youcef Cherfa a affirmé que les préparatifs à cette échéance ont débuté depuis plusieurs jours.
Ce dernier a fait savoir ainsi que près de 600 points de vente directe affiliés à l’Office algérien des céréales (OAIC) seront ouverts à travers le pays durant ce mois sacré. Il a également indiqué que les importations de viande rouge continueront pour la circonstance. Concernant la pomme de terre, un produit qui connaît une forte demande pendant le Ramadhan, Youcef Cherfa a affirmé compter sur la production saisonnière locale pour alimenter le marché.