L’Algérie à travers son représentant permanent auprès des Nations unies, l’ambassadeur Amar Bendjama demande « pardon » au peuple palestinien et particulièrement à la population de Ghaza.
Ainsi, dans un discours poignant et plein d’émotion prononcé au sein des Nations Unies, Amar Bendjama d’un ton extrêmement solennel et pratiquement au bord des larmes, a présenté des excuses au nom de l’Algérie et au nom des nations libres et qui refusent la soumission à Israël et ses alliés.
« Pardonnez-nous, car nous avons échoué à vous sauver »
En effet, c’est un discours qui restera sans doute dans les annales du Conseil de sécurité de l’ONU qu’a prononcé M. Bendjama, ce jeudi 18 septembre 2025. « Chers frères palestiniens, pardonnez-nous. Vous êtes à Gaza, où le feu vous consume et les décombres vous détruisent. Le Conseil n’a pas pu vous protéger, vous et vos femmes, car l’entité sioniste en a tué plus de 12 000. Le Conseil de sécurité, n’a pas pu sauver vos enfants, car l’entité sioniste a tué plus de 18 000 enfants et plus de 4 000 personnes âgées », dira d’emblée le diplomate algérien d’un ton mêlent à la fois fermeté, amertume et dépit.
Dans la foulée, Amar Bendjama s’excusera auprès de la population Ghazaouis pour la famine qui frappe la bande de Ghaza à cause du blocus israélien et l’impuissance de la Communauté internationale à le faire lever. « Pardonnez-nous. La famine se propage dans la bande de Ghaza, et le Conseil n’a même pas été en mesure de condamner ou de mettre fin à ces crimes. Ni de mettre fin à vos déplacements forcés. L’aide humanitaire est devenue une arme au service de l’entité sioniste, et le Conseil n’a pas réussi à mettre fin au siège et à la guerre de famine imposés à Ghaza », a-t-il dénoncé.
« Nous ne capitulerons pas ! »
Par ailleurs et après cette séquence pleine d’émotion, le représentant permanent auprès des Nations unies, interpellera encore une fois la Communauté internationale dans son ensemble et le Conseil de sécurité en particulier, au sujet des atrocités commises par l’armée d’occupation israélienne. « Le Conseil de sécurité a échoué à deux reprises à empêcher le génocide dans la bande de Ghaza, et aujourd’hui, il semble être au bord de l’échec pour la troisième fois. À l’heure actuelle, la situation est limpide : soit il s’agit de mettre fin au génocide, soit il faut rester complice de ces crimes », a-t-il affirmé.
Pour l’intervenant, l’occupation israélienne attaque des médiateurs de paix sur un territoire souverain en référence aux bombardements israélien sur le Qatar et ayant pris pour cible des leaders du Hamas. « Malgré ces efforts sincères, le Conseil de sécurité ne vous a fourni aucune aide significative. Cela s’explique par le fait que l’occupation israélienne est protégée et, en raison de la partialité internationale à son égard, elle tue des Palestiniens quotidiennement, sans que personne ne réagisse », a-t-il encore une fois accusé. Et de conclure par « Nous ne capitulerons pas face à ce qui se passe dans les territoires palestiniens occupés. Ce n’est pas la dernière fois que le Conseil de sécurité de l’ONU agira, et il doit assumer ses responsabilités ».
