La culture des arbres fruitiers, dits « rustiques » tels que l’amandier, le cerisier et l’abricotier est un créneau délaissé au niveau de la wilaya de Bouira. Or les régions de Lakhdaria, Kadria et Aomar à l’ouest de Bouira, sont des terres propices pour la culture des amandiers, à l’est de la wilaya, les régions de Saharidj, Takerboust pour ne citer que celles-ci, sont un terreau fertile pour les cerisiers, amandiers et même les pistachiers’ sans omettre la pêche blanche d’Ath Mansour, laquelle est de renommée nationale. Toutes ces potentialités, ont été pour ainsi dire laissé en jachère. Ce n’est que récemment que les pouvoirs publics, ont affiché une certaine volonté à se lancer dans la culture arboricole, laquelle pourrait apporter une plus-value à la wilaya, et ce, en organisant des semaines et des journées d’études sur le sujet. Les services de la Direction des services agricoles, n’ont jamais caché leur volonté de fructifier ce créneau. D’ailleurs, l’ex-DSA de Bouira, M. Guenoun El-Djoudi, avait affirmé avoir fait part de ses projets et visions en la matière. Toutes ses tentatives à l’époque, se sont heurtés à un problème de financement. Selon un rapport de Djamel Belaid, ingénieur agronome, la culture de l’amandier nécessité des basses températures hivernales pour la levée de la dormance (200 à 400 heures en dessous de 7,2 C). Sa floraison étant précoce (décembre à mars) et il faudrait éviter les zones gélives. L’amandier est exigeant en lumière et en chaleur pendant la phase de croissance du fruit, ce qui correspond en tout point au microclimat de la région ouest de Bouira. Les autorités locales ont investi des milliards de dinars pour doter cette wilaya d’un parc industriel, qui commence à peine à voir le jour. Elles peuvent injecter quelques millions… de centimes pour relancer le secteur de l’agriculture et plus particulièrement l’arboriculture.
R.B