Vignt jours après le glissement de terrain du village d’Ouled Aïssa, relevant de la commune de Draâ El Mizan(Sud de Tizi-Ouzou), la hantise d’un nouvel éboulement est palpable auprès des villageois.
Ainsi, une certaine panique s’est emparée des habitants des hameaux voisins qui craignent que ce glissement se propage vers les zones d’habitations toutes proches de cette partie déjà rayée de la carte.
Des villageois sous le choc!
En effet, certains villageois interrogés ont fait part de leur inquiétude quant à un hypothétique glissement de terrain qui pourrait survenir au niveau des patelins alentours. «Nous avons été épargnés mais nous ne savons ce que nous réserve l’avenir d’autant plus que les pluies sont de retour », répond un habitant d’un hameau non loin du lieu touché.
Dans une virée sur les lieux, le 10 mars alors qu’il pleuvait, il était impossible de s’approcher des lieux. Les accès sont coupés. Des pans entiers des terrains argileux donnaient l’aspect d’un violent tremblement de terre. Des fissures profondes parfois de 60 mètres de profondeur jonchent toute la zone. C’est un village fantôme. On entend que les grincement des portes et des persiennes à chaque coup de vent. » Dieu merci, il n’y a pas eu de morts. Mais, je ressens beaucoup de chagrin. Je revois chaque instant passé dans ce village depuis plus de cinquante ans. Impossible d’oublier tant de souvenirs. Perdre tout le labeur de toute une vie en un laps de temps trop court ne m’est jamais venu à l’esprit. Dieu merci encore une fois. Personne ne peut échapper au destin », dit d’une voix à peine audible un octogénaire rencontré à l’entrée de ce village là gorge nouée qui jure de revenir sur les lieux jusqu’à son dernier souffle.
Le CTC rend son verdict
D’autre part, rappelons que l’opération de relogement sera achevée ce jeudi. Après les 40 familles déjà relogées, une vingtaine d’autres le seront aujourd’hui, selon les déclarations du wali de Tizi Ouzou, Aboubakr Essedik Boucetta. Le même responsable a indiqué également que les services de l’Organisme national de contrôle technique de la construction (CTC) ont recensé, au total, 92 demeures affectées, dont 55 ont été classées «rouge».
Il est important de rappeler aussi, à l’occasion, que ce glissement de terrain de grande ampleur qui a frappé le village Ouled Aïssa, sis à quelques encablures du chef-lieu de daïra de Draâ El Mizan, s’est produit le 26 février dernier. D’importants dégâts ont été provoqués par ce phénomène qui a mis en danger de nombreuses habitations et affecté aussi des infrastructures d’énergie ainsi qu’un tronçon de la nouvelle pénétrante de l’autoroute Est-Ouest.