En Algérie comme ailleurs, la politique de la «chaise vide» ne mène nulle part sur le plan politique. Elle « sert » uniquement à faire oublier jusqu’à l’existence même de toute formation politique, peu importe son ancrage dans la société.
Cette évidence, semble avoir enfin avoir été assimilée par le Rassemblement pour culture et la démocratie (RCD), du moins pour la majorité de sa base militante.
Adopter le « boycott » pour signifier son opposition à la gestion actuelle du pays, s’est révélée une stratégie infructueuse pour la formation dirigée par Atmane Mazouz, laquelle, faut-il le noter, a perdu au fil des années sa présence sur la scène politique nationale.
Des signaux en faveur de la participation
Ainsi et partant de ce constat, qui peut faire grincer les dents des responsables du RCD que cette formation politique se prononcera ce 19 décembre 2025 au sujet de la participation aux prochaines élections, municipales et législatives.
En effet, ce parti politique réunira son Conseil national pour trancher la question. Tout comme de nombreuses formations politiques, le parti de Atmane Mazouz multiple les rencontres avec ses militants et les citoyens à travers de nombreuses localités du pays pour discuter des sujets brûlants de la situation politique et économique du pays en parallèle à l’installation des présidents des Conseils communaux.
À vrai dire, ce redéploiement sur le terrain à moins d’une année de ces deux grands rendez vous électoraux est synonyme de participation surtout que cette formation politique a boycotté toutes les élections depuis 2019.
La base favorable à la participation
Par ailleurs, les militants du RCD souhaitent que la décision du parti ce 19 décembre sera la meilleure car ils jugent que le parti a beaucoup perdu depuis qu’il a opté au boycott. « Il ne sert plus de suivre cette démarche qui consiste à laisser la place aux opportunistes. Notre parti a payé un lourd tribut depuis sa création notamment durant la décennie noire. Et je ne vois plus à quoi cela va nous mener cette politique de chaise vide», estime un militant du RCD de longue date. Un autre militant, notera le fait que ce Conseil national est «un moment crucial» pour se redéployer sur le terrain et gagner des espaces pour la mise en œuvre du programme du parti.
Il est vrai que tous les canaux sont fermés, mais les militants du RCD souhaitent que leur participation à ces deux joutes électorales vont ouvrir la voie à la confrontation des idées et à l’animation politique en hibernation depuis la fin de l’année 2019.
En tout cas, le dernier mot revient au Conseil national qui tranchera cette question. Il y a lieu de signaler que beaucoup de partis prennent leurs bâtons de pélerins et sillonnent déjà le pays pour reprendre la place qu’ils ont perdue depuis déjà des années.
