Un repis de 72h. Voilà l’accord sur lequel se sont tombés d’accord les camps de l’armée régulière soudanaise et les forces paramilitaires qui se livrent une véritable guerre civile depuis le 15 avril dernier. Ainsi et selon un communiqué de la mission de médiation américain-saoudienne publié cette nuit et répercuté par l’AFP « les deux parties ont convenu que pendant la période de cessez-le-feu elles s’abstiendront de mouvements et d’attaques, d’utilisation d’avions de guerre ou de drones, de bombardements d’artillerie, de renforcement de positions », est-il mentionné. Cette trêve, devra entrer en vigueur à partir de ce dimanche 18 juin à 6 heures, heure locale (4 heures heure GTM), selon la même source. Ledit accord, stipule également que les deux belligérants doivent s’abstenir également de « tenter d’obtenir des gains militaires pendant le cessez-le-feu ». Elles ont aussi convenu d’autoriser la liberté de mouvement et l’acheminement de l’aide humanitaire dans tout le Soudan. Toutefois, ces trêves humanitaires « chroniques »n’ont pas eu un véritable écho auprès des deux camps. Chacun les transgresse allègrement et accuse l’autre de l’avoir transgressé en premier. Cette fois, la mission de paix menée par les États-Unis et l’Arabie Saoudite, s’est voulue « stricte » et « intransigeante » quant au « strict respect » de la trêve. « Dans le cas où les parties ne respecteraient pas le cessez-le-feu de 72 heures, les facilitateurs seront contraints d’envisager de reporter les pourparlers de Djeddah », est-il stipulé dans l’accord signé sous l’égide américaine et saoudienne. Pour rappel, depuis le 15 avril, les combats opposant l’armée du général Abdel Fattah Al-Bourhane aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), dirigés par le général Mohammed Hamdan Daglo, ont en effet plongé le Soudan, déjà l’un des pays les plus pauvres au monde, dans une crise inextricable, ayant déjà fait plus de 900 morts et 4500 blessés selon le dernier décompte du Syndicat des médecins soudanais.
R.B