L’Algérie s’affirme désormais comme un acteur majeur de l’industrie pharmaceutique à l’échelle régionale et continentale.
Ce constat, a été établi par le chef de l’État, M.Abdelmadjid Tebboune, lors de la Conférence ministérielle africaine sur la production locale de médicaments, qui se déroule ce jeudi 27 novembre 2025 à Alger.
Ainsi et dans un message lu en son nom par le Premier ministre, M.Sifi Ghrieb, le chef de l’État, a exprimé sa « satisfaction » de voir l’Algérie abriter plus du tiers des usines pharmaceutiques en Afrique.
L’Algérie se positionne en leader africain
En effet et au préambule de son allocution, le président Tebboune, a exposé sa vision et celle de l’Algérie, visant à faire du pays un « hub » continental en la matière. « L’Algérie a choisi de faire de l’industrie pharmaceutique un secteur stratégique à priorité nationale dans le cadre de la réalisation de la sécurité sanitaire», soulignera le chef de l’État. Ce dernier, notera également que l’Algérie abrite plus d’un tiers des entreprises pharmaceutiques du continent africain. « Sur 649 usines en Afrique, environ 230 se trouvent en Algérie, en plus de plus de 100 nouveaux projets en cours de réalisation », se félicitera le président Tebboune. Il a également mis en exergue que sur les 4 500 médicaments enregistrés en Algérie, 3 300 sont produits localement, couvrant 80 % des besoins du marché national.
L’Afrique face à ses paradoxes
Par ailleurs, le président Tebboune, n’a pas manqué de déplorer le fait que le continent africain ne puisse toujours pas se hisser au niveau des standards internationaux en matière d’industrie pharmaceutique, et ce, en dépit de son potentiel humain. Le chef de l’État juge « inconcevable» et « inacceptable » que l’Afrique demeure un centre de richesses et une source de compétences dont tous les pays du monde bénéficient, tout en souffrant de dépendance et en important presque intégralement tous ses besoins en matière de santé.
Selon le conférencier, les défis que le monde connaît aujourd’hui, dans le contexte des transformations rapides et des facteurs géostratégiques au niveau continental et international, ont conduit à une augmentation des pressions sur les chaînes d’approvisionnement en médicaments et en vaccins, Le chef de l’Etat a affirmé que l’organisation de cette conférence en Algérie, en coordination avec l’Organisation mondiale de la santé, vise à «renforcer l’industrie pharmaceutique en Afrique» afin selon ses dires de garantir un accès équitable aux médicaments et aux vaccins pour tous les peuples du continent.

