Locaux de l’ex-president à Draâ El-Mizan : Quel gâchis!

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Par Amar Ouramdane 

Les cent locaux commerciaux réalisés dans le fameux programme de “100 locaux” par commune allusion faite au défunt président Abdelaziz Bouteflika, réalisés à coup de centaines de millions de dinars au contrebas de l’hôpital Krim Belkacem, à la sortie de la ville de Draâ El-Mizan sur la route menant à  Bouira sont à l’abandon. 

Pour un usager de cet axe routier ignorant cette situation, il croirait que ces deux blocs remontent à l’ère coloniale. En effet, même si ces locaux ont été attribués à de jeunes artisans, seuls trois ou quatre d’entre eux les ont occupés, car, la plupart sont littéralement boudés pour plusieurs raisons. 

Des locaux fantômes

Ils ont cité par exemple le manque du réseau d’assainissement fiable et le gaz naturel en sus du choix du site qui ne sied pas aux activités commerciales. Ce dernier est en dehors de la ville. Aujourd’hui, ils sont désaffectés : vitres brisées, portes défoncées et persiennes arrachées. 

Au départ, j’ai cru que finalement j’ai trouvé un local. Au fil de quelques jours, j’ai remarqué que l’endroit est isolé. Alors, j’ai abandonné l’endroit pour carrément changer d’activité “, avoue un restaurateur. Devant cet abandon, une douzaine de familles y a été recasées dans des conditions qui frisent la misère. D’ailleurs, en l’absence de commodités, ces familles réclament des toits décents.

Entre insalubrité et promiscuité

Le compteur électrique est commun pour tout le bloc. Chaque hiver , c’est la misère à cause d’interminables coupures. En 2022, nous avons passé plus de quatre jours sans électricité car le compteur a grillé. Ce n’est qu’après avoir réclamé que l’APC ait réglé 40 millions de centimes pour mettre à notre calvaire”, confie une personne qui est à sa septième année de recasement dans l’une des deux bâtisses qui semblent en ruines.

Il est à signaler que certains de ces occupants ont recouru à  des bâches en nylon ou des moyens rudimentaires pour préserver leur intimité.  “Nous n’avons cessé d’interpeller les autorités. En vain. Nous espérons que nous serons relogées dans des logements d’autant plus que plus de deux cents unités sont disponibles au pôle urbain premier novembre 1954 communément appelé Cosider”, explique l’un des occupants. 

Une réaffectation réclamée

Certes , ces locaux sont dégradés mais ils pourraient être transformés en structures dont a besoin la population.  La coordination des comités de villages avait souhaité qu’ils soient transférés au secteur de la santé.

Eu égard à leur proximité à l’hôpital,  nous estimons qu’ils peuvent être transformés par exemple en centre d’hémodialyse car l’actuel service est trop exigu “, répond un membre de la dite association en ajoutant que des démarches ont été déjà entreprises dans ce sens. À quand alors la prise en charge de cette situation ?, se demande-t-on.

A.O

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