L’UE finance 16 projets oléicoles à hauteur de 6 millions d’euros

L’Union européenne via son Programme d’appui au secteur de l’agriculture (PASA), vient d’octroyer seize projets pilotes à trois wilayas algériennes, à savoir Bejaia, Tizi-Ouzou et Bouira, pour une enveloppe foncière estimée à 6 millions d’euros, a appris just-infodz.com auprès d’une source du ministère de l’Agriculture.

Ce programme, lequel est financé par l’Union européenne et lancé en 2016 par l’Office national des filières agricoles et agroalimentaires (ONFAA), concerne les filières maraichères, les dattes pour la zone Sud du pays et l’oléiculture pour le Nord. C’est ce dernier point que sont concernés les wilayas précitées, notamment grâce à leur haut potentiel oléicole. En effet et selon M Neil Fourati, consultant en agriculture et Développement rural et représentant de l’Agence française de coopération technique internationale, la wilaya de Bouira étant donné que celle-ci est une région à forte vocation oléicole, notamment sa région Est, laquelle comporte plus 7.800 hectares d’oliviers en extensif et 82 huileries. Pour cet expert, la nature dudit projet consiste en aides de l’UE à la filière oléicole, et ce, coopération avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural.  D’après M. Fourati, le PASA s’axe sur deux objectifs principaux :  la compétitivité et à la gestion de la filière oléicole, en premier lieu et ensuite l’amélioration de la performance des acteurs de la filière oléicole. Ces projets portent, notamment, sur la valorisation des grignons d’olive en biocombustible, le traitement et la valorisation des coproduits d’olives et d’huile d’olive (grignons, margines) par, entre autres, la création d’unité de production de charbon, de fertilisant et bio-compost, pour la nutrition animale. De leur côté, les services de la Direction des services agricoles ( DSA) de Bouira, ont indiqué que ce projet a été entamé par l’introduction des délégués du projet auprès des services de la DSA, des professionnels de la filière oléicole et d’autres secteurs interactifs, dont l’environnement, l’industrie et les mines et d’autres organismes en rapport. D’autres organismes, tels que le Conseil interprofessionnel de la filière oléicole, l’association nationale de la production et du développement de l’olive, des chercheurs et chefs de projets de l’institut national de la recherche agronomique d’Algérie (INRA) et des consultants nationaux et internationaux, ont été associé à ce programme. Pour M. Adel Ourabah, expert et consultant dans le secteur de l’oléiculture, le lancement de ce programme à Bouira est « en bonne voie », puisque selon lui, la première étape consiste à présenter et identifier l’ensemble des acteurs et leurs dynamiques. « Dans un deuxième temps, nous travaillerons plus spécifiquement dans la filière oléicole. Cependant, là nous sommes au stade de la présentation avec un atelier de travail pour distinguer les contradictions que traversent cette filière », a-t-il tenu à préciser. Et d’ajouter « la filière oléicole est la porte d’entrée de ce projet, et celle-ci se base sur des débouchées. Il y a plein de facteurs qui interviennent dans cette filière sans qu’ils soient directement liés » a déploré M. Ourabah. A titre indicatif, la wilaya de Bouira, possède un parc oléicole estimé à 37.000 hectares, dont 27.000 h sont en production.

R.B

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