Par R.B
L’Algérie s’apprête et se donne «tous les moyens» pour être un «pôle d’excellence» et un «hub» international pour la production de l’hydrogène vert.
C’est en substance le message véhiculé et martelé par le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, lors de la cérémonie d’ouverture de la Conférence Nord-Africain de l’Énergie et de l’Hydrogène « NAPEC 2024 », qui se déroule actuellement à Oran.
Transition énergétique: Arkab maintien le cap!
En effet, M.Arkab, a mis en exergue lors de son intervention le «rôle» majeur des énergies renouvelables, notamment l’hydrogène, lequel selon le ministre, offre une solution «prometteuse et novatrice», afin de réduire l’empreinte carbone mondiale.
Dans le même ordre d’idée, l’intervenant, a souligné également sur la «position stratégique» de l’Algérie dans ce domaine. Ainsi, pour M.Arkab, l’Algérie, escompte à devenir un leader régional dans ce domaine grâce à son potentiel en énergie solaire et son vaste réseau de transport de gaz et d’électricité. Plusieurs protocoles d’accord seront signés dans le cadre du projet « SoutH2 Corridor », qui permettra de relier l’Algérie à l’Europe via la Tunisie, pour l’exportation d’hydrogène vert.
Des projets à foison!
Poursuivant sa plaidoirie, le ministre de l’Energie et des mines, a mis en évidence la «politique énergétique» de l’Algérie, laquelle est caractérisée par plusieurs accords d’investissements dans le secteur entre 2024 et 2028, avec un accent particulier sur le développement des hydrocarbures et la transformation énergétique. L’annonce d’un appel d’offres international sous le cadre du nouveau Code des hydrocarbures est prévue en 2024 pour attirer des partenaires internationaux.
En effet, Mohamed Arkab, a soutenu lors de son discours que le pays mise énormément sur des projets de grande envergure tels que la réalisation de 15 000 MW d’énergie solaire photovoltaïque d’ici 2035, avec une première phase de 3 200 MW en cours de construction par Sonelgaz.
Le projet de liaison électrique entre le Grand Sud algérien et le nord du pays, avec un investissement de plus de 3 milliards de dollars, renforcera non seulement l’approvisionnement énergétique local mais facilitera également l’exportation vers l’Europe et l’Afrique.
Parmi les autres projets majeurs, Arkab a mentionné le gazoduc transsaharien « TSGP », reliant le Nigeria à l’Europe via l’Algérie, qui apportera une contribution significative à la sécurité énergétique régionale et mondiale.
L’Algérie se met au «vert»
En conclusion, le ministre a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à réduire son empreinte carbone, conformément à l’Accord de Paris et aux objectifs de l’Agenda 2030 des Nations Unies. Il a notamment mis en avant les efforts de Sonatrach pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et développer des solutions innovantes pour le stockage naturel du carbone. Un projet ambitieux de reforestation sur 520 000 hectares sera lancé, avec un investissement d’un milliard de dollars, pour contribuer à la lutte contre le changement climatique tout en créant des emplois et en favorisant le développement durable.
Le ministre a également insisté sur le rôle central de l’Algérie dans la transition énergétique, tout en affirmant que le gaz naturel resterait une composante clé dans la feuille de route de nombreux pays pour une transition énergétique durable. L’Algérie, a-t-il précisé, continuera de développer ses capacités d’exploration et d’exploitation tout en renforçant son industrie pétrochimique, notamment pour soutenir la sécurité alimentaire en Algérie et en Afrique.
Cet événement, selon Arkab, représente une plateforme idéale pour renforcer la coopération internationale dans le domaine de l’énergie et de l’hydrogène, et pour créer des partenariats bénéfiques pour toutes les parties impliquées.