Le ministre des hydrocarbures et des mines, M.Mohamed Arkab, a profité de la 13ᵉ édition de la NAPEC 2025, laquelle se déroule actuellement à Oran, pour évoquer une nouvelle fois le projet de gazoduc transsaharien (TSGP).
Ainsi, M.Arkab a mis en avant l’importance du gazoduc transsaharien (TSGP) reliant le Nigeria à l’Europe via l’Algérie — un projet emblématique de la coopération énergétique africaine et du renforcement de l’intégration économique continentale.
Gazoduc TSGP : Un « rempart énergétique» pour l’Europe
En effet pour Arkab, ce projet des plus stratégiques aussi bien pour l’Afrique que pour l’Europe, constitue un « rempart » énergétique pour les deux continents, tout en notant le fait qu’il est en « bonne voie » en vue de sa concrétisation. « Ce projet est un rempart et un bouclier énergétique » pour l’Afrique et l’Europe, car selon le ministre des hydrocarbures et des mines, ce gazoduc permettra à l’Algérie en particulier et à l’Afrique d’être un « fournisseur fiable et viable » en énergie pour le Vieux continent.
Dans le même sillage, le ministre des hydrocarbures, a tenu à rappeler que la Banque d’investissement et de développement (BID), relevant de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a apporté un soutien « franc et massif » à la réalisation de ce projet stratégique. Pour rappel, M. Ashimolowo, en sa qualité de Vice-président chargé des opérations de la BID, a récemment réitéré l’intérêt de la Banque à « soutenir et à participer » au financement de grands projets à dimensions stratégiques, tels que le gazoduc transsaharien et les projets d’interconnexion électrique régionale, compte tenu de leur importance pour la sécurisation de l’approvisionnement énergétique et le soutien au développement économique et social sur le continent africain.
Une stratégie nationale fondée sur la durabilité et la complémentarité
Poursuivant son intervention, le ministre d’État a rappelé les grands axes de la stratégie énergétique nationale pour la période 2025–2029, qui consacre plus de 80 % des investissements aux activités d’exploration et de production.
Il a cité plusieurs projets structurants, tels que la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud, les usines de production de carburants sans plomb et de méthanol, ainsi que les projets de stockage naturel du carbone et de reboisement sur plus de 520 000 hectares.
Une ouverture sur le monde et un engagement envers la transition verte
Dans le même esprit, le ministre a réaffirmé la volonté de l’Algérie de concilier développement des hydrocarbures, promotion des énergies renouvelables et valorisation de l’hydrogène vert.
« Notre politique énergétique repose sur un équilibre entre exploitation responsable des ressources fossiles et accélération du virage vers les énergies propres », a-t-il déclaré, soulignant l’ouverture du pays à « toutes les formes de partenariats mutuellement bénéfiques fondés sur la confiance, la complémentarité et le transfert de technologies ».
Rencontres, échanges et opportunités d’investissement
À l’issue de la cérémonie, M. Arkab a procédé à l’ouverture officielle du salon et a visité plusieurs stands, notamment ceux de Sonatrach, des douanes algériennes, de banques et compagnies d’assurances nationales, ainsi que d’entreprises privées et de start-up spécialisées dans les services pétroliers et gaziers.
Il s’est également entretenu avec des représentants de grandes multinationales telles que Chevron, ExxonMobil, Occidental Petroleum, Halliburton, Pertamina, Equinor et Eni, mettant en avant la qualité des innovations et des technologies présentées.
En marge du salon, plusieurs rencontres bilatérales ont eu lieu avec les dirigeants de sociétés internationales afin de renforcer les synergies, échanger les expertises et explorer de nouvelles perspectives de coopération.
Une reconnaissance internationale du leadership algérien
Pour sa part, le professeur Geoff D. Porter, expert américain en énergie et directeur de North Africa Risk Consulting, a salué la « forte résurgence de l’Algérie sur la scène énergétique mondiale », la qualifiant de « signal positif pour les investisseurs internationaux ».
Il a également souligné que la stabilité politique du pays et sa position géostratégique font de l’Algérie « un partenaire incontournable pour la sécurité énergétique de l’Europe ».
Une plateforme incontournable pour l’Afrique et la Méditerranée
À travers cette nouvelle édition, NAPEC 2025 réaffirme son rôle de carrefour majeur du dialogue et de la coopération énergétique en Afrique et dans le bassin méditerranéen.
En rassemblant décideurs publics, experts et entreprises de premier plan, le salon confirme la place de l’Algérie en tant qu’acteur clé du nouvel équilibre énergétique mondial, tout en ouvrant la voie à des partenariats durables et stratégiques au service d’une transition énergétique responsable.

