Le Projet de loi de Finances pour l’exercice 2026 ( PLF 2026), vient d’être adopté en Conseil des ministres, présidé ce dimanche 5 octobre 2025, par le chef de l’État, indique un communiqué de la Présidence de la République.
Ainsi, le président de la République, M.Abdelmadjid Tebboune, a donné ses orientations au gouvernement de Sifi Ghrieb, afin de faire la prochaine Loi des Finances, une loi « juste et équilibrée », sans toutefois toucher aux acquis sociaux et aux couches les plus défavorisées de la société.
Tebboune fixe les grandes lignes
En effet et d’après le document du Palais d’El-Mouradia, relayé par l’agence officielle APS, le président Tebboune a énormément insisté sur le fait d’avoir une approche « juste et équilibrée » dans la confection du budget de l’État. Dans ce sens, le président de la République, a donné des « directives limpides » au gouvernement afin de mettre en place une «politique financière cohérente» et «tracer des perspectives économiques claires pour l’année 2026», tout en poursuivant les investissements stratégiques et projets structurants pour le pays.
En outre, le président de la République, a mis en exergue l’importance de préserver les grands équilibres financiers tout en maintenant les transferts sociaux, considérés comme un pilier essentiel de la solidarité nationale et de la justice sociale.
Dans le même cadre, le président de la République a instruit de ne pas instaurer de nouveaux impôts et de mettre en place un système fiscal non contraignant, mais plus efficace, destiné à lutter contre la fraude fiscale et les comportements économiques négatifs, tout en veillant à renforcer la transparence et la confiance entre l’administration et les contribuables.
Le gouvernement Sifi Ghrieb sait à quoi s’en tenir
Par ailleurs, il y’a lieu de rappeler que dans la « tradition » institutionnelle du pays, c’est au moment du PLF que les gouvernements affirment et « imposent » leur vision budgétaire pour le pays. Pour le gouvernement Sifi Ghrieb, cet exercice s’annonce assez périlleux car il doit composer avec une « orientation présidentielle » des plus strictes. « Point d’austérité, mais une gouvernance intelligente », a récemment indiqué le chef de l’État.
Partant de cette directive, la marge de manœuvre du gouvernement Sifi Ghrieb et son ministre des Finances, M. Bouzred est extrêmement réduite et délicate à la fois. Élaborer un PLF 2026 qui soit à la fois rigoureux et flexible, à savoir ne pas impacter le pouvoir d’achat des citoyens et garantissant des dépenses publiques « correctes », d’une part et de l’autre, prendre en compte un marché des hydrocarbures assez volatile. Une délicate équation que l’équipe gouvernementale auront pour mission de soumettre au président Tebboune, tout en observant scrupuleusement ses orientations, avant de la faire passer devant les deux Chambres du Parlement.

