Après s’être entretenu hier, avec le ministre de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique dans le but d’impliquer l’université algérienne dans le secteur des énergies renouvelables, le Pr Karim Zaghib, a rencontré ce jeudi 21 août 2025, le PDG de la Sonarem, M. Belkacem Soltani.
Ainsi, cette rencontre avait pour objectif de faire le point sur l’avancement du projet stratégique de production de batteries lithium-fer-phosphate (LFP) en Algérie, lequel devrait être implanté dans la wilaya d’Annaba.
Un projet stratégique pour l’Algérie
En effet, cette rencontre marque une nouvelle étape dans la concrétisation d’un partenariat scientifique et industriel majeur. Tout d’abord, la réunion s’inscrit dans le cadre du suivi du protocole d’accord signé entre la SONAREM – via sa filiale, l’Office national des recherches géologiques et minières (ORGM) – et le professeur Zaghib. Cet accord, officialisé le 12 avril 2025 au ministère de l’Énergie, vise à développer une filière nationale de production de batteries LFP, élément clé pour la transition énergétique et l’indépendance industrielle du pays.
Des étapes techniques clairement définies
Ensuite, les discussions ont permis d’identifier les principales étapes nécessaires à la mise en œuvre du projet. Parmi elles figurent :
• La conversion du phosphate pour produire l’acide phosphorique indispensable à la chaîne de fabrication des batteries.
• Le traitement du lithium, avec la création d’unités spécialisées afin de garantir une matière première répondant aux standards internationaux.
• La purification du fer, notamment par la réduction du taux de phosphore du minerai extrait de la mine de Gar Djebilet (Tindouf), afin d’obtenir un fer pur adapté à l’industrie.
Une coopération scientifique renforcée
En outre, la rencontre a souligné l’importance du partenariat académique et scientifique. Il a été décidé de consolider la coopération entre les universités algériennes, l’Université du Québec et le Centre de recherche en exploration minérale (CREM) de l’Université Laurentienne au Canada. Cette collaboration vise à développer des solutions innovantes pour surmonter les défis liés à la forte teneur en phosphore du minerai de fer de Gar Djebilet.
Le professeur Karim Zaghib a confirmé son engagement, rappelant qu’il travaille depuis six mois avec une équipe internationale de chercheurs sur des méthodes durables de purification du fer, dont les premiers résultats se révèlent prometteurs.
Une feuille de route institutionnelle
Enfin, les deux parties ont convenu de programmer de nouvelles réunions au ministère de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables. Ces rencontres permettront de définir les mécanismes organisationnels et institutionnels nécessaires pour concrétiser rapidement le projet et atteindre les résultats escomptés.
Vers une souveraineté énergétique durable
En conclusion, cette réunion illustre la volonté commune d’accélérer la mise en œuvre du projet de batteries LFP. En misant sur l’innovation et la recherche, l’Algérie affirme sa place sur le marché mondial des énergies renouvelables et avance résolument vers une souveraineté énergétique fondée sur une économie verte et durable.

