L’entité sioniste à travers sa fourberie légendaire, a falli en quelques lignes, jeter l’opprobre sur la Libye, son gouvernement et son peuple. En effet, là où elle pointe le bout de son museau, elle sème zizanie, troubles et chaos!
Eli Cohen lâche une « bombe à fragmentations »
Ainsi, tout est parti d’une déclaration savamment calculée « lâchée » dimanche 27 août par le ministre des Affaires étrangères de l’entité sioniste, faisant état d’une rencontre informelle sous l’égide de l’Italie, avec son homologue libyenne, Mme Najla Al-Mangoush. Deux petites phases, ont suffit pour ainsi dire, mettre le feu aux poudres dans un pays laminé par une décennie de conflits.
« Cette réunion historique est la première étape dans les relations entre Israël et la Libye. La taille et la situation géographique de la Libye confèrent aux relations avec elle une importance énorme et un potentiel énorme pour l’État d’Israël », avait déclaré Eli Cohen.
L’information est tombée à 16h GMT, soit 17 H heure algérienne. Évidemment, elle s’est répandue comme une traînée de poudre et toutes les rédactions de la planète s’en sont emparées, tout en scrutant la moindre réaction de la diplomatie libyenne pour confirmer ou infirmer l’information.
5h plus tard… les démentis et condamnations pleuvent
Ce n’est que vers les coups de 22h heure algérienne que la diplomatie libyenne s’est mise en branle pour démentir catégoriquement et de manière formelle, que cette rencontre a eu lieu dans un cadre informel et qu’elle n’engageait en rien l’Etat Libyen.
Le premier a avoir sonné la « riposte diplomatique », était le Haut Conseil d’Etat libyen, qui a publié son communiqué vers 22h04, dans lequel il exprimait son « étonnement », quant aux déclarations d’Eli Cohen, tout en démentant de manière énergique tout rapprochement avec l’entité sioniste.
Une dizaine de minutes plus tard, le ministère des Affaires étrangères, celui-là même dirigé par Mme Najla Al-Mangoush, s’est empressé de démentir « avec force et vigueur » ladite rencontre, tout insistant sur le fait que le représentant de l’entité sioniste et la MAE libyenne « se sont croisés » dans les couloirs d’un hôtel à Rome.
A 22h38, c’était le tour de gouvernement libyen de Fathi Bachagha, désigné par le Parlement et soutenu par le maréchal Haftar de condamner cette « rencontre » et en profiter pour « charger » son rival politique, le gouvernement de l’Union nationale libyen, dirigé par le Premier ministre Abdul Hamid Dbeibeh, l’accusant d’ « incompétence ».
Limogeage et manifestations nocturnes
Aux alentours de 23h heure algérienne, le couperet tombe ! Mme Najla Al-Mangoush, n’est plus ministre. Elle a été démise de ses fonctions. En effet, un communiqué au ton grave émanant de la chefferie du gouvernement de l’Unité nationale, annonce de façon lapidaire le limogeage de Mme Al-Mangoush.
Pratiquement au même moment, des centaines de manifestants, se sont rassemblés devant le siège du ministère des Affaires étrangères libyen pour dénoncer la « trahison » de la désormais ex-MAE et exiger son jugement, pour « complot contre l’Etat ».
Ainsi et dans vidéos amateurs publiées sur les réseaux sociaux, des centaines de libyens en colère, ont scandé des slogans hostiles à Israël, tout en affirmant leur rejet « catégorique » d’un quelconque rapprochement avec l’entité sioniste, et réaffirmant leur soutien indéfectible à la cause palestinienne.
Si l’entité sioniste est connue, voire réputée à travers l’histoire et les âges pour sa fourberie et ses « baisers de Judas », il n’en demeure pas moins que ce coup d’Epée dans l’eau de l’entité sioniste, a démontré une fois de plus que feu Omar El-Mokhtar, à l’instar de l’Emir Abdelkader, a laissé derrière lui, un peuple fier et rebelle, qui ne courbe point l’échine devant quiconque. Autrement dit : Des Hommes, comme diraient les Algériens.
R.B