Lors de la “grande messe” réunissant le gouvernement et walis de la République, organisée ce mardi 24 décembre 2024 au Palais de la Nation, le chef de l’État, M. Abdelmadjid Tebboune, a esquissé les grandes lignes de la “feuille de route” du gouvernement et les commis de l’État pour le quinquennat qui s’annonce.
Ainsi, cette rencontre qui se veut un “socle” de la politique et la vision de l’État en matière de développement local durable, ainsi que les défis liés à la sécurité alimentaire et à la gestion des ressources en eau, a été l’occasion pour le président Tebboune d’annoncer de profondes réformes, notamment en ce qui concerne les codes de la commune et de la wilaya.
“Il est grand temps” de reformer
En effet, le président Tebboune, a indiqué qu’il est “grand temps” de précéder à la “reforme” de ces codes qui régissent, encadrent et définissent la gestion des Collectivités locales, notamment les prérogatives des élus du peuple. « Il est temps de réformer les codes de la commune et de la wilaya pour édifier des institutions démocratiques et non démagogiques en accordant plus de prérogatives aux élus locaux », soutiendra le chef de l’État. Pour ce dernier, les collectivités locales doivent être des locomotives de développement : « Nous avons récemment procédé à l’installation d’une commission d’experts qui sont chargés de préparer les projets des nouveaux codes de la commune et de la wilaya pour éliminer les contraintes et les transformer en une base pour le développement local », soulignera le président de la République.
Tebboune aux walis : “ travaillez, vous êtes protégés !”
En outre, le chef de l’État, a tenu à exhorter les responsables locaux et les walis à poursuivre leurs efforts, visant à concrétiser les bases d’un nouveau mode de gestion : « Cette rencontre doit être dédiée à la prise en charge des exigences du développement local. Nous avons réussi à établir des bases d’une gouvernance axées sur l’égalité de développement et la rigueur dans la gestion des finances publiques. Nous sommes appelés à poursuivre le travail pour concrétiser les nouveaux modèles de gestion » a-t-il souligné. Abdelmadjid Tebboune, indiquera également qu’une “protection” est offerte aux walis, afin qu’ils puissent “se libérer” et ne plus “avoir peur”. “Nous sommes en parfaite connaissance de la situation. Les walis doivent savoir qu’ils sont protégés et que les erreurs de gestion sont prises en considération si ce n’est pas des cas de corruption avérés », a-t-il assuré.
Constructions inachevées : Les walis sommés de s’impliquer
Dans la même veine, le président de la République, appelé tous les responsables locaux à « respecter le système administratif de réception des citoyens, notamment les jeunes, pour écouter leurs préoccupations ». Pour ce qui est des zones d’ombre, Abdelmadjid Tebboune a révélé que « plus de 6,5 millions d’Algériens ont bénéficié des réformes des zones d’ombre ». « Certains de ceux dont nous avons terminé les missions considéraient que le développement des zones d’ombre n’était pas de leur ressort…Sachez tous que nous sommes au service du peuple, du président au plus simple fonctionnaire public », a-t-il insisté.
S’agissant de l’épineux dossier des constructions non-achevées, le président de la République fera appel aux commis de l’État pour tenter de mettre fin à cette laideur ambiante. « Je demande aux walis de terminer la construction des façades des bâtiments inachevés et de trouver des solutions légales pour financer l’achèvement des bâtiments des citoyens », a-t-il appelé, « Il faut trouver des formules pour attribuer des biens immobiliers afin de créer de petites activités professionnelles pour les artisans, dans des zones dédiées », a-t-il noté.
Concernant le dossier relatif au dessalement de l’eau de mer, le président de la République a indiqué que l’Algérie « mettra en service cinq stations de dessalement avant le mois de Ramadhan », appelant les walis à « adhérer au système d’exploitation des eaux usées dans toutes les wilayas » et à « accorder une attention particulière à ce plan », a-t-il plaidé.