Les tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie jettent leur ombre sur le secteur maritime. Dans ce climat déjà tendu, l’annonce faite en décembre 2024 par la compagnie italienne Grandi Navi Veloci (GNV) de lancer une nouvelle ligne maritime reliant Marseille à l’Algérie suscite la controverse.
Ainsi, ce projet, qui intervient dans un contexte de crise diplomatique sans précédent entre Paris et Alger, rencontre une vive opposition au sein du port phocéen. La conjonction des réticences locales et des tensions bilatérales semble compromettre sérieusement la concrétisation de cette nouvelle desserte maritime, pourtant attendue par de nombreux voyageurs des deux rives de la Méditerranée.
Des «représailles» déguisées
En effet, annoncée en décembre dernier, l’ouverture de cette nouvelle liaison maritime devait venir compléter l’offre existante assurée par Corsica Linea, Algérie Ferries et Nouris El Bahr. Nous avons rapporté dans un article daté du 10 janvier dernier, que la compagnie GNV avait selon le média spécialisé « Le Marin » obtenu les autorisations nécessaires pour opérer des traversées maritimes entre l’Algérie et la France.
Cependant, la donne semble avoir changée, puisque son entrée sur le marché des traversées maritimes entre la France et l’Algérie ne fait pas l’unanimité au sein du port de Marseille. L’arrivée de la compagnie italienne fondée en 1990 suscite des oppositions, en particulier parmi les acteurs historiques du secteur.
D’après les informations relayées par le média spécialisé « Le Marin », une grève de 48 heures a été observée les 14 et 15 janvier par les marins affiliés à la CGT de Corsica Linea et de La Méridionale.
Ce mouvement social s’inscrit directement en réaction à l’arrivée de GNV, perçue comme une menace pour l’équilibre du marché actuel. Dans un contexte social déjà sous tension, la question de l’extension des lignes maritimes entre la France et l’Algérie a été soulevée. Toutefois, le port de Marseille-Fos semble opposé à l’accueil d’un nouvel opérateur. Selon la meme source, si GNV souhaite réellement s’implanter sur ce créneau, son installation devra se faire au port de Sète plutôt qu’à Marseille.
