Inscrite en 2011 par décret présidentiel, l’importante zone industrielle de Soumaâ, à une trentaine de kilomètres à l’Est de Tizi-Ouzou peine à être lancée.
Ainsi, cette zone considérée par les pouvoirs publics comme étant la plus importante après celle d’Oued Aissi est un atout pour la wilaya où le wali, M. Aboubakr Seddik Boucetta, ne ménage aucun effort pour booster l’économie de la région en donnant une priorité à la levée de toutes les contraintes rencontrées par les investisseurs.
Plus de 8 milliards de DA débloqués
En effet, c’est ce qu’il a fait pour débloquer la zone industrielle de Souamaâ en écrivant une correspondance aux hautes autorités du pays en vue de débloquer justement l’enveloppe nécessaire pour sa viabilisation.
Intervenant sur les ondes de la Radio Tizi-Ouzou, le directeur de l’industrie, M. Madjid Banoun, a estimé que le montant est un peu plus de 8 milliards de dinars eu égard à la superficie de cette zone qui est de l’ordre de 324 hectares. Il y a lieu de souligner qu’un autre frein subsiste toujours au sujet du lancement effectif de cette zone, il s’agit d’opposants de » propriétaires terriens ».
D’ailleurs, l’invité de la Radio a appris que l’affaire est en justice et que si les d’opposants auraient gain de cause, l’argent de leur indemnisation est disponible dans les caisses. Cependant, a-t-il précisé, la direction des domaines a rassuré que les terres prévues pour l’implantation de cette zone sont des terres domaniales.
Une viabilisation en deux phases
Par ailleurs, le premier responsable du secteur de l’industrie au niveau de la wilaya a déclaré que l’étude réalisée par la Direction de l’urbanisme et de l’architecture a coûté 90 millions de dinars. C’est dire qu’en dépit d’entraves auxquelles est confronté ce projet, il y a tout de même une volonté avérée pour son lancement en attendant que l’argent nécessaire pour sa concrétisation soit dégagé et que l’affaire en justice soit clôturée. Pour M. Banoun, la viabilisation est prévue en deux phases avec une première de 200 hectares dont le montant est estimé à 5 milliards de dinars.
20 000 emplois à la clé
Enfin, il y a lieu de souligner qu’une fois cette zone achevée, elle permettra l’implantation de plus de 300 entreprises qui devront générer plus de 20 000 emplois (directs et indirects).
À Tizi-Ouzou, les pouvoirs publics ont tout de même prévu d’autres zones d’activités. À Draâ El Mizan, la ZAC lancée en juillet 2023, est achevée alors que celle de Tizi-Gheniff accuse un léger retard. Cependant, le projet est relancé dernièrement.
Là aussi, ces deux ZAC, d’environ une cinquantaine d’hectares, constituent deux projets vitaux en vue de résorber un tant soit peu le taux de chômage d’une part, et d’autre part, permettre un développement économique certain pour ces deux communes d’autant plus que ces dernières sont à proximité de la pénétrante devant relier la wilaya de Tizi-Ouzou à celle de Bouira.


