La wilaya de Bouira recèle un potentiel non négligeable en matière de tourisme à travers pratiquement toutes ses déclinaisons. Sur le papier, c’est une wilaya touristique par excellence. En effet, les autorités locales ne cessent de mettre l’accent sur « l’importance » du tourisme de montagne. En effet, initialement Bouira devait abriter cinq zones d’extension, qui sont : Toumliline 1 et 2 (116 ha), à proximité à de la station climatique de Tikjda, Tala Rana (14ha) dans la commune de Saharidj, Hammam Ksana (62ha) relevant dans la commune d’El-Hachimia et la forêt d’Errich (111ha) située à la périphérie de la ville de Bouira. Ainsi, ce ne sont pas moins de 304 hectares de domaine touristique qui peuvent être bénéfique au tourisme local. Un projet qui a été longtemps mis en aux oubliettes, mais qui selon nos informations devrait être remis au gout du jour, grâce à la volonté des autorités locales, à leur tête le wali de Bouira, M. Abdelkrim Laâmouri. D’ailleurs et signe que les chose s’améliorent graduellement, la récente annonce du ministre de la Jeunesse et des Sports, quant à la réhabilitation des remontées mécaniques de Tikjda, mais aussi la réhabilitation site touristique d’Aswel. Des projets à haute valeur ajoutée pour le secteur du tourisme à Bouira. Autre volet où la wilaya peut facilement tirer son épingle du jeu, celui relatif au tourisme thermal. Dans ce segment, Bouira possède nombre de sources thermales traditionnelles, dont les vertus thérapeutiques ne sont plus à démontrer. Dans les communes d’El Hadjra Zerga, à l’extrême sud de la wilaya, on trouve trois sources thermales : Si Saïd, Oued D’hab et Draâ Djemâa. A Taguedit, on retrouve également deux sources, à savoir : Oued Akhris et Ouled Chahba. Et dans la commune de Dirah, il y a la source d’El Hammam. Selon des experts qui sont exprimés lors d’une rencontre régionale sur le tourisme thermal organisée en décembre 2019 à Bouira, ce dernier pourrait contribuer à hauteur de 10% du Produit intérieur brut (PIB) de l’Algérie. Quand on sait que le tourisme thermal en Tunisie représente 8.5% de leur PIB, il est évidant que les capacités de notre pays en la matière sont fortement sous-exploitées. À Bouira donc, parmi tous ces bassins thermaux, une seule source est relativement exploitée, celle de Hammam Ksana, relevant de la commune d’El-Hachimia. Enfin, le tourisme culturel pourrait tirer son épingle du jeu. Et pour cause, la wilaya de Bouira foisonne de sites archéologiques et historiques. A titre d’exemple, l’aqueduc de Sour El Ghaozlane, qui a été récemment restauré par les services de la direction de la culture. A quelques kilomètres plus au sud et plus précisément, au niveau de la commune d’El-Hakimia, trône encore le mausolée de Takfarinas, témoin de la grandeur du peuple berbère dans sa résistance contre l’empire romain sous Tibère, dont les travaux de restauration sont en cours depuis mars dernier et devraient s’achever incessamment. Aussi, il y’a le site archéologique de Thachachith, situé sur l’une des collines dominant le village de la Crête rouge relevant de la commune d’El-Adjiba (est de Bouira). Hélas, ce site est en déperdition et risque de disparaitre si les pouvoirs publics n’y prêtent pas une attention particulière. Cette liste non-exhaustive démontre su fort potentiel touristique de Bouira, lequel est appelé à se développer dans un proche avenir avec l’importance accordée par les autorités à ce secteur.
R.B