Alors que les médias français, notamment ceux étiquetés à droite et extrême droite, à l’instar de CNews et Europe 1, attribuent le « réchauffement » en cours entre Alger et Paris à la grâce présidentielle accordée par le président Abdelmadjid Tebboune, à l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, le chef de diplomatie algérienne, ballaie d’un revers de la main ces affirmations.
Ainsi et lors d’un point de presse animé ce mardi 18 novembre 2025, le ministre des Affaires étrangères, M.Ahmed Attaf, a soutenu que la réouverture des canaux diplomatique entre l’Algérie et la France, est antérieure à la libération de Sansal, soulignant que ce dernier, n’a aucun lien avec ce «dégel» entre les deux pays.
« Ne lui attribuez pas l’importance qu’il n’a pas !»
En effet, le chef de la diplomatie algérienne, notera le fait que la reprise des contacts entre la partie algérienne et la partie française est «antérieure» à la décision du président de la République de gracier l’écrivain. « À ceux qui soutiennent que la libération de cette personne ( Boualem Sansal, NDLR) aurait eu un quelconque impact, je dis clairement : ne lui attribuez pas plus d’importance qu’elle n’en mérite. », lancera Ahmed Attaf. Ce dernier, précisera également que « Les relations entre l’Algérie et la France dépassent de très loin sa personne, ce qui rend impossible pour elle d’en altérer la dynamique».
Lire Aussi : Algérie-France : Laurent Nuñez révèle une « reprise de contact »
Mieux, le conférencier accusera des « milieux identifiés » en France de faire cette lecture erronée et biaisée des faits. « Toutes les manœuvres construites autour de cette affaire relèvent de milieux bien identifiés en France. Les instigateurs ont érigé cette personne en porte-drapeau de tous ceux qui vouent à l’Algérie une haine déclarée, avec pour unique objectif de régler leurs comptes avec notre pays», souligne Attaf.
Macron « disponible » au dialogue
Par ailleurs et pratiquement au même moment, le chef de l’État français, Emmanuel Macron, qui se trouvait à Berlin, s’est dit «disponible » pour un «échange» avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune en marge du G20 en Afrique du Sud le week-end prochain. Le président français évoquera la possibilité pour les deux pays de de pouvoir «avancer» dans les relations tendues avec l’Algérie, notamment en matière migratoire.
« Je tiens à ce que la France soit respectée et à ce qu’elle mène un dialogue sérieux, calme et exigeant », « et donc, si ces conditions sont remplies et qu’on peut obtenir des résultats, je suis disponible évidemment à tout échange à mon niveau », a dit le président français, en réponse à une question sur une potentielle rencontre en Afrique du Sud. « Nos équipes diplomatiques » sont « en train de travailler à cela », a-t-il ajouté.
