Algérie-France: Le Quai d’Orsay souffle le chaud et le froid !

Les relations diplomatiques entre l’Algérie et la France, sont rentrées dans une phase critique, où la moindre déclaration ou fait de part et d’autres, est assimilé soit à une «provocation» soit un «gest d’apaisement».

Ainsi, 24h seulement après la «colère» d’Alger contre les prochaines manœuvres militaires conjointes entre la France et le Maroc, à la frontière algero-marocaine, voici que la porte-parole adjointe au ministère français des Affaires étrangères, Mme Josepha Bougnon, vient de faire des déclarations favorisant la «désescalade» entre les deux pays, tout en maintenu une «rigidité» sur certains dossiers.

OQTF: L’obsession française

En effet et dans un entretien accordé au quotidien arabophone «Alhurra», Mme Bougnon estime qu’«il n’y a pas de place pour une escalade dans laquelle ni l’Algérie ni la France n’auraient d’intérêt », soulignant que Paris «reste attaché à sa relation unique et de longue date avec l’Algérie et le peuple algérien. Il y a encore de la place pour le dialogue», a-t-elle affirmé.

Cependant et concernant l’épineux dossier des OQTF( Obligation de quitter le territoire français), la porte-parole du Quai d’Orsay, maintient le discours du Premier ministre français, François Beyrou, consistant à «réexaminer» les Accords entre les deux pays. «La France réexaminera les accords bilatéraux sur la mobilité en l’absence d’une coopération effective avec les autorités de son pays», a-t-elle souligné, indiquant au passage que son pays fournirait à l’Algérie «une liste de personnes qui seront expulsées dans un délai de 4 à 6 semaines».

L’Algérie, faut-il le rappeller, a annoncé son «rejet» de ce qu’elle a qualifié de « discours de délais, d’ultimatum et de menaces,  s’engageant à répondre «fermement et immédiatement» à toutes les restrictions que Paris pourrait imposer à la circulation, sans exclure de recourir à d’autres mesures.

À l’évidence, la cacophonie semble en effet régner à Paris autour du dossier algérien alors que les déclarations émanant de l’Elysée, de Matignon, de la Place Beauvau et du Quai d’Orsay ne convergent pas vraiment.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Follow by Email
WhatsApp
FbMessenger