Les cantines scolaires à l’échelle de la wilaya de Bouira sont au bord de l’asphyxie financière et commencent à refouler les écoliers, faute de repas à proposer.
Ainsi, nombre d’établissements à travers les régions ouest et sud de Bouira, n’ont plus les moyens financiers d’assurer ce service et sont contraints par la force des choses à demander aux élèves ou leurs parents, soit de rentrer déjeuneur à la maison, ou ramener un petit en-cas.
Les caisses se vident déjà !
En effet, outre le transport scolaire, lequel fait défaut dans certaines contrées de la wilaya, notamment dans la daïra de Sour El-Ghozlane ( sud de Bouira), la restauration fait également parler d’elle à Bouira. « Le fournisseur recalme d’être payé et refuse désormais de nous approvisionner. De ce fait, on est obligé de refouler les élèves », expliquera le directeur d’un établissement primaire au niveau de la localité de d’El Madjen relevant de la commune de Djebahia (ouest de Bouira).
Pour notre interlocuteur, cette situation ne date pas d’hier, car selon lui, les fonds réservés à la restauration, commencent déjà à s’épuiser. « Nous avons sollicité les services de l’APC, lesquels ont interpellé les responsables de la direction de l’éducation. Mais à ce jour, aucune suite n’a été donnée à nos doléances », a-t-il déploré. D’autres établissements primaires notamment, sont également affectés par cette crise budgétaire.
Des parents d’élèves dans l’expectative
Ainsi, dans les communes de Lakhdaria, Sour El-Ghozlane et El-Hakimia, puiseurs parents d’élèves ont fait état que la restauration au sein de écoles, n’est plus assurée, et ce, depuis le début mois en cours. « On habite dans une zone montagneuse et cela m’inquiète que ma fille parcoure chaque jour près de 3 kilomètres pour rentrer déjeuner. Cette décision de fermer la cantine, n’a aucun sens ! », s’indigne un parent dont la fillette de 8 ans est scolarisée au niveau de l’école primaire d’El-Hazama, sise la commune de Lakhdaria.
À El-Hachimia et plus précisément dans l’école primaire Kenane Kouider, les chérubins n’ont droit qu’à des repas froids. Pis encore au niveau du chef-lieu de la wilaya, les établissements scolaires des localités d’Ouled Guefifa, Ras Bouira sont toujours dépourvus de cantines. « En dépit des milliards injectés dans le secteur de l’éducation, nos enfants continuent à s’empoissonner avec des sandwichs achetés dans le commerce et ceci dans le meilleur des cas. Au pire, ils jeûnent tout au long de la journée !», indique, furieux un parent d’élève.
Certains élus, notamment ceux des communes de Kadiria, Taghzout et Sour-El Ghozlane, affirment que les caisses de leurs municipalités sont à sec et qu’ils ont à maintes reprises interpelées par écrit les services de l’Académie de Bouira.

