Une scène surréaliste s’est déroulée ce lundi 22 décembre 2025, au niveau du Salon national du production nationale. Un importateur a reconnu implicitement qu’il a recours au change parallèle pour ses transactions.
Ainsi et moment où la ministre du Commerce intérieur Mme Amel Abdellatif accompagnée de son homologue du Commerce extérieur et la Promotion des exportations, M.Kamel Rezig, parcouraient les allées du Salon, un échange des plus ubuesques s’est a eu lieu entre le ministre Rezig et un opérateur économique.
Un « gag » et des enseignements !
En effet, Kamel Rezig qui interrogeait l’opérateur économique sur les facilités accordées par l’État en matière d’importation, l’importateur visiblement «tête en l’air» et c’est le moins que l’on puisse dire, a fait un aveu aussi cocasse que dérangeant. « Vous savez, avec les fluctuations du taux de change, ce n’est pas évident…», a-t-il lâché, oubliant qu’il s’adresse à un ministre de la République, qui a pour principale mission de « réformer » et « encadrer » les importations, conformément aux lois de la République.
Cette réponse a suscité la stupéfaction du ministre Rezig, qui n’a pas hésité à le reprendre avec un ton réprobatteur. « Qu’avez-vous à faire du taux de change ? Vous êtes un opérateur économique légal ou pas? Si c’est le cas, votre principal indice c’est la Banque d’Algérie et non le Square !», rétorquera d’un ton grave le ministre Rezig. Cet échange « lunaire » met en lumière une pratique frauduleuse de certains opérateurs économiques, notamment les importateurs, qui passent outre les lois de la République en ayant recours au marché noir pour effectuer le change.
