Le groupe public Giplait, après avoir connu des années d’errance, notamment avec des affaires de corruption en cascade, semble avoir redressé la barre.
Ainsi, le groupe Giplait, lequel couvre actuellement plus de 50 % des besoins du marché national en lait et va renforcer son réseau par une nouvelle laiterie à Rouiba, avec une capacité de plus de 1 million litres/jour, compte se lancer dans l’exportation.
Trois pays concernés
En effet et selon la Présidente-directrice générale (PDG) de ce Groupe, Mme Lahlouh Samah, Giplait a conclu un accord avec une entreprise spécialisée dans l’import et l’export pour commercialiser les fromages qu’il produit, dans plusieurs pays, dont le Canada, le Sultanat d’Oman, la Mauritanie et la Libye.
La même source a expliqué que la première opération d’exportation des fromages de Giplait se fera par voie aérienne vers le Canada, avec une quantité initiale estimée à une tonne. «Cette opération intervient après plusieurs étapes expérimentales menées par notre groupe. Cette opération traduit la qualité et la compétitivité des produits algériens à l’international », soulignera Mme Lahlouh.
17 millions de $ économisés
Par ailleurs et grâce à la production locale de lait de vache frais subventionné, le pays a économisé 17 millions de dollars, un chiffre révélateur du potentiel du secteur laitier national. Cette avancée a été mise en exergue par Mme Lahlouh, qui souligne l’impact positif de cette initiative sur les finances publiques. Alors que la souveraineté alimentaire est au cœur des priorités économiques, cette stratégie illustre l’ambition de l’Algérie de renforcer sa production locale et de limiter ses dépenses en devises.
En effet, lors d’une intervention accordée à l’Agence de presse algérienne en marge du lancement des essais de production à l’usine laitière de Rouiba, à Alger, Mme Samah Lahlou a mis en avant l’impact du dispositif de commercialisation du lait de vache. Elle a précisé que ce mécanisme a permis d’accumuler une réserve conséquente de poudre de lait, entraînant ainsi une réduction significative de la facture d’importation, estimée à plus de 17 millions de dollars. Selon elle, cette initiative a engendré des économies substantielles pour les finances publiques, renforçant ainsi la souveraineté alimentaire du pays.
À titre indicatif, depuis le lancement de ce programme, la production nationale de lait de vache subventionné a atteint 68 millions de litres, selon les données communiquées par le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Youcef Cherfa. Présent à l’usine de Rouiba lors du démarrage des essais, le ministre a affirmé que cette production sera progressivement étendue à l’ensemble des laiteries du pays, y compris celles relevant du secteur privé.
