Global Terrorism Index 2025 : L’Algérie en rempart, le Mali en fief!

Au cœur d’une crise sécuritaire sahélienne sans précédent, le Mali, épicentre mondial du terrorisme en 2025 selon le Global Terrorism Index 2025, accuse l’Algérie de soutenir les groupes terroristes et les rébellions touarègues qui sévissent sur son territoire.

Cette accusation, réitérée lors de l’incident du drone abattu le 1er avril, où Bamako a pointé du doigt Alger, contraste violemment avec la réalité du terrain : un Mali en proie à l’instabilité et à la violence, et une Algérie qui, malgré les tensions, maintient sa stabilité et son rôle de rempart contre le terrorisme dans la région.

Le Mali dans le rouge, la France se dégrade

En effet et d’après le dernier rapport du Global Terrorism Index 2025 (GTI), le Sahel représente désormais plus de la moitié des victimes du terrorisme à l’échelle mondiale, avec un bilan de 3 885 morts enregistrés en 2024.

Parmi les pays les plus affectés, le Mali se distingue par une situation particulièrement critique, affichant un score de risque bien supérieur aux autres et une position dans le classement qui souligne l’urgence de la situation.

L’Algérie et la France ont des scores relativement similaires, mais l’Algérie montre une légère amélioration tandis que la France voit une détérioration.

Les groupes armés comme l’État islamique au Sahel (IS-Sahel) et la JNIM (affiliée à Al-Qaïda) étendent leur emprise, profitant de l’instabilité politique et du retrait des forces internationales.

Les coups d’État successifs depuis 2020 ont aggravé la situation, avec des juntes militaires incapables d’endiguer la violence. Les opérations antiterroristes, souvent brutales, ont alimenté un cycle de répression et de radicalisation. Le Mali, en rupture avec ses anciens alliés (France, CEDEAO), se tourne vers des partenariats controversés, comme celui avec le groupe Wagner, sans parvenir à rétablir la sécurité.

L’Algérie, un îlot de stabilité malgré les défis régionaux

Contrairement au Mali, l’Algérie reste l’un des pays les plus sûrs d’Afrique. Grâce à une stratégie sécuritaire robuste et une coopération régionale active, Alger a réussi à contenir la menace terroriste, évitant les attaques massives qui frappent ses voisins.

Certes, les tensions récentes avec le Mali – marquées par des accusations de « soutien au terrorisme » et d’ingérence – ont ébranlé les relations bilatérales. Cependant, l’Algérie maintient une approche axée sur la stabilité du Sahel, considérée comme vitale pour sa propre sécurité. Contrairement à Bamako, qui sombre dans l’instabilité, Alger parvient à gérer ses défis internes (comme la question kabyle) sans basculer dans le chaos.

Un fossé sécuritaire qui se creuse

La comparaison entre les deux pays est sans appel :

• Mali : État en crise, miné par les coups d’État, l’expansion jihadiste et l’isolement diplomatique.
• Algérie : Pays stable, avec un appareil sécuritaire efficace et une menace terroriste bien maîtrisée.

Alors que Bamako accuse Alger de complicité avec les groupes armés, la réalité montre que le Mali est bien plus vulnérable. L’échec des accords de paix, la montée des violences et le recours à des mercenaires étrangers illustrent l’impasse dans laquelle se trouve le pays.

En 2025, le Mali incarne les dangers d’un État fragilisé par le terrorisme et les divisions politiques, tandis que l’Algérie confirme son statut de bastion de stabilité en Afrique du Nord. Sans une refonte de sa stratégie sécuritaire et un retour au dialogue, Bamako risque de plonger encore plus profondément dans la violence, alors qu’Alger continue de jouer un rôle clé dans la stabilisation régionale.