Rails : L’Algérie mise sur le savoir-faire allemand

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Dans le cadre de son ambitieux plan de développement des infrastructures ferroviaires, l’Algérie s’appuie sur l’expertise du groupe allemand Vossloh, spécialiste mondial des technologies ferroviaires.

Ainsi, plusieurs contrats, d’une valeur totale de 59 millions d’euros, viennent d’être signés pour équiper les nouvelles lignes en aiguillages et systèmes d’attaches.

Un réseau qui va tripler d’ici 2035

En effet, avec un objectif de 15 000 km de rails d’ici 2035 – contre environ 4 500 km actuellement –, l’Algérie accélère ses investissements dans le ferroviaire. Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large visant à désenclaver les régions reculées et à faciliter le transport des marchandises, notamment minières.

Parmi les chantiers prioritaires figure la future ligne de 950 km qui reliera la mine de fer de Ghar Djebilet (sud-ouest) aux complexes industriels de Tindouf et Béchar, avant de desservir le nord du pays. Vossloh fournira les attaches pour rails ainsi que 300 aiguillages, dont les livraisons s’étaleront jusqu’à fin 2025.

Vossloh, partenaire historique

« Ce projet confirme notre position de partenaire clé pour les infrastructures ferroviaires en Afrique », souligne Oliver Schuster, PDG de Vossloh AG. Le groupe, présent depuis 140 ans sur le marché, équipe déjà des réseaux dans plus de 100 pays.

En Algérie, ses produits doivent répondre à des conditions climatiques exigeantes (chaleur, vents de sable), ce qui a nécessité des adaptations techniques. « Nos systèmes garantissent une durabilité accrue, essentielle pour un axe aussi stratégique », précise un porte-parole.

Perspectives économiques

Ce contrat renforce la présence européenne dans les grands travaux algériens, où la France (Alstom), l’Espagne et l’Italie sont également positionnés. Pour Vossloh, il s’agit du 3e projet d’envergure en Afrique en 2025, après des livraisons en Égypte et en Afrique du Sud.

Avec un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros en 2024, le groupe mise sur la digitalisation et l’entretien des voies pour croître sur le continent, où les besoins en mobilité durable explosent.

Prochaine étape : L’Algérie lancera en 2026 les appels d’offres pour la signalisation de ses nouvelles lignes, un marché estimé à 200 millions d’euros.

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