Par RAMDANE BOURAHLA
Le « dégel » des relations entre l’algérien et l’Espagne ne se limite pas aux déclarations du premier ministre espagnol, Perdo Sanchez, qui a récemment indiqué que l’Algérie est un » pays ami ». Il se traduit également par l’augmentation des échanges commerciaux entre les deux pays, notamment en matière de Gaz naturel liquéfié (GNL).
En effet et selon le dernier rapport d’Enagas, principal fournisseur de gaz espagnol, le volume des exportations de GNL algérien, a atteint les 116 282 gigawattheures (GWh) en 2023, soit une hausse de près de 300% par rapport à l’exercice de 2022, où le volume des exportations était seulement de 5447
GWh.
Ainsi et dans le même ordre d’idées, la même source souligne que l’Algérie, a vendu à l’Espagne 94 872 Gwh de gaz naturel et 21 410 Gwh de GNL en 2023, ce qui la classe en pôle position en matière de d’exportation vers la péninsule ibérique, devant les États-Unis.
Une crise politique et surtout économique
Ces chiffres, traduisent s’il en est la volonté de Madrid de se « racheter » de son incartade diplomatique de 2022, où elle avait soutenu l’insoutenable, à savoir les plans obscures du Makhezen marocain au sujet du dossier du Sahara occidental.
Ce revirement diplomatique au sujet de la question Sahraoui, avait coûté très cher au gouvernement Sanchez, puisqu’il avait été battu à plates-coutures lors des élections législatives de juillet dernier.
Mieux, l’économie espagnole, a été fortement impactée par le soutien irréfléchi de Madrid à Rabat, puisque le taux des exportations espagnol vers l’Algérie, a baissé de plus de 90% entre juin 2022 et juin 2023, passant de 492 millions d’euros…à seulement 30.1 millions.
D’après un rapport publié en juillet dernier, cette chute vertigineuse, a affecté tous les secteurs, notamment l’alimentation, les produits énergétiques, ainsi que les matières premières et des produits chimiques. Désormais et avec ces chiffres des plus encourageants, gageons que Madrid, a fait son « Mea Culpa » vis-à-vis d’Alger.
R.B