Conformément aux instructions de leurs commandements respectifs, les services de la Police nationale, et ceux de la Gendarmerie, ont organisé, hier, mardi 31 décembre une opération de “sécurisation” des fêtes de fin d’année au niveau de la ville de Ghardaïa.
Ainsi, l’opération a débuté par un briefing au niveau de la brigade de gendarmerie à Bouhraoua, sur les hauteurs de Ghardaïa. Debout en demi-cercle dans la grande cour, gendarmes et policiers engagés dans cette opération écoutent attentivement les instructions de leurs officiers sur les objectifs de cette opération. « Notre mission est de sécuriser la ville et ses alentours en procédant dans le respect absolu de la réglementation, à la vérification des individus et des moyens de transports susceptibles d’être à l’écart de la loi. Toute vérification et tout contrôle par palpation des individus doit être fait dans le respect des droits de celui-ci. Notre mission essentielle est d’assurer la sécurité des lieux, des biens et des individus. »
Une soirée calme en perspective
Par la suite, la longue procession de véhicules bleu et blanc et vert et blanc s’ébranle vers le premier point de contrôle à savoir la nouvelle gare routière, située à près de 5 km à la sortie nord de Ghardaïa, sur la route nationale N1. C’est trop tôt, l’affluence est très faible car à cette heure-ci il n’y a pas grand monde vu que généralement les bus vers le nord du pays, et donc les centaines de voyageurs qui les empruntent, partent à partir de 20 heures. Mais qu’à cela ne tienne, quelques-unes des quelques personnes rencontrées sur place ont subi des contrôles d’identité, certains ont vu leurs affaires fouillées sans rien à signaler. Deuxième point, la grande cité El Djamel et ses cafés et restaurants qui pullulent d’individus en ces journées glaciales. Apercevant la procession de véhicules s’approcher des Subsahariens qui étaient en train de siroter un thé chaud autour d’un brasero sous un massif d’arbustes, ont pris leurs jambes à leurs cous. C’est à l’intérieur des cafés et des restaurants que des fouilles longues et méticuleuses ont donné quelques résultats, des petites quantités de kif traité et quelques pilules de psychotropes saisies et leurs propriétaires arrêtés.
Des petits larcins, sans gravité
Certaines personnes démunies de pièces d’identité ont été emmenées pour vérification au commissariat du 3ème arrondissement à moins de deux km de là. Descente vers le centre-ville de Ghardaïa, avec comme première halte l’ex gare routière (dénommée SNTV), puis la grande esplanade du 1er Mai (dite marché des téléphones portables) où quelques individus ont subi des fouilles et des palpations au corps qui ont quand même permis de découvrir de petites quantités de kif traité et quelques pilules de psychotropes.
Au niveau de la place dite des trois horloges, des individus qui ont tenté de s’éloigner à la vue des forces de sécurité ont été rapidement interpellés et contrôlés. Ils étaient en règle et n’avaient rien à se reprocher. Sur la place de l’Andalousie, lieu emblématique de l’entrée du célèbre quartier « Z’gag Lihioud », actuellement station de taxi principale de toute la wilaya de Ghardaïa, deux personnes ont été conduits vers le commissariat pour vérification d’identité et un arrêté pour possession de quelques pilules de psychotropes.
En plein boulevard Émir Abdelkader, un jeune qui titubait sur le trottoir, quelque peu en état d’ébriété, en possession d’un couteau a été arrêté et conduit au poste de police. Le froid s’étant installé, les rues se vident et vers 20 heures la procession des deux corps de sécurité se sépare, chacun rentrant chez soi. « Notre but était surtout de marquer notre présence et vous avez dû constater que les lieux généralement fréquentés par les délinquants étaient pratiquement déserts et ce à cause du froid, c’est pour cela que le « butin » était maigre » nous lance avec une pointe d’ironie un officier de police.
