L’Organisation nationale des journalistes sportifs algériens (ONSJA), le « syndicat » des journalistes sportifs algériens, vient de monter au créneau pour « voler au secours » de leurs camarades des chaînes de télévision Ennahar et El Heddaf TV.
Ces chaînes privées de télévision, ont été « épinglées » par l’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel (ANIRA) pour de « graves dérives » et en suspendant l’émission « Stade Ennahar » pour 21 jours et une « mise en garde » pour les deux émissions « Belmekchouf » et « VAR El Heddaf.
Ainsi, cette organisation, est sortie de son mutisme pour défendre les deux médias et leurs journalistes via un communiqué dont nous détenons une copie.
« Oui, il y’a des dérives, mais… »
En effet, l’ONJSA dans sa déclaration et comme introduction défend les confrères journalistes sportifs en estimant que :« Les médias sportifs, de nos jours, sont injustement poursuivis, où il est inculpé sans avoir eu toute la chance de se défendre. Certains cherchent à le tenir responsable des phénomènes de violence, d’émeutes, d’incitation à la haine et de provoquer des divisions entre les citoyens d’un pays », écrit ce syndicat.
Cependant, ce dernier, n’a manqué de reconnaître « des dépassements » au sein de cette corporation. « Il est vrai qu’il y a des dépassements et des dérives dans lesquels certains se sont fourvoyés, des faits qui ne peuvent être niés ou ignorés, mais ces actions restent des pratiques individuelles qui ne reflètent pas la réalité de l’ensemble des médias sportifs algériens, qui sont un partenaire essentiel pour soutenir le développement des sports nationaux », nuancera cette organisation.
L’ONJSA prend acte !
Selon le communiqué et la déclaration rendu public par l’Organisation Nationale des Journalistes Sportifs Algériens, cette dernière précise que : « L’ONJSA a pris acte des décisions et observations de l’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel et réaffirme la nécessité d’activer le rôle de cet organe et de lui fournir les outils nécessaires pour s’acquitter pleinement et efficacement de ses fonctions, conformément à la et loin de toute interprétation sélective ou erronée ».
Prudence et précision
Par la suite, ce syndicat lance un appel solennel en direction des journalistes sportifs, animateurs, consultants et analystes de faire preuve de plus de professionnalisme dans le traitement de l’information : « Dans ce contexte sensible, l’organisation lance un appel à tous les collègues journalistes et analystes, pour qu’ils soient prudents dans la communication de l’information avec précision, en évitant de dériver derrière le fanatisme, l’extrémisme ou la propagande délibérée, dans le strict respect de l’éthique de la profession et des normes, afin de relever le niveau des médias algériens, suivre les secteurs stratégiques liés à la sécurité nationale, et être en mesure de façonner l’opinion publique et d’y influencer objectivement et transparente ».
Les « Youtubeurs » sensibilisés
L’organisation appelle également toutes ces personnes actives sur les réseaux sociaux et celles des chaînes YouTube de participer et à conjuguer leurs efforts pour combattre le phénomène de la violence tout en appelant à l’unité nationale comme expliqué dans la déclaration rendue public : « les frères actifs sur les réseaux sociaux et les chaînes YouTube à participer à ces efforts, à s’engager dans la quête nationale visant à remplir toutes les énergies et capacités pour promouvoir l’unité nationale, et à faire des médias un obstacle aux tentatives de démanteler la cohésion du peuple algérien, et contribuer à la réalisation du progrès et de la prospérité ».
Gare à l’amalgame et à la confusion
Enfin, l’ONJSA estime que : »Transformer les médias sportifs en « bouc émissaire » ou réduire le problème chez certaines personnes ne conduira en aucune façon à des solutions radicales pour combattre les vraies causes de la violence dans les domaines sportifs, ou pour limiter la propagation de la haine par divers moyens. Donc, ce qu’il faut de tout le monde, c’est de se concentrer sur les racines de la crise, pas suffisamment sur ses symptômes, car c’est la meilleure façon de servir les intérêts du pays et des citoyens »