Ce n’est pas un secret pour personne, en géopolitique, la règle qui dit « l’ennemi de mon ennemi est mon ami », est de mise.
Ainsi, la Russie vient de se rapprocher -un peu plus- de la Corée du Nord et de fait, provoquer le courroux des États-Unis et son allié dans la région, le Japon.
Une proposition peut en cacher une autre
En effet et selon plusieurs agences, dont Reuters, le ministre Russe de la défense, Sergei Shoigu, s’est rendu en Corée du Nord, pour célébrer le 70 ème anniversaire du « jour de victoire ».
Mais cette visite est loin d’être purement protocolaire, elle porte dans son sillage, une proposition inédite.
Ainsi et selon l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, laquelle a répercuté l’information, Sergei Shoigu, a proposé lors d’un tête-à-tête avec Kim Jong Un , d’organiser un exercice naval avec la Chine.
La Maison Blanche averti !
Il n’en fallait pas plus pour que les États-Unis montent au créneau, via le porte-parole de la Maison Blanche en matière de sécurité nationale, John Kirby.
Ce dernier, lors de son point de presse hebdomadaire, a par un effet d’extrapolation dont les USA, ont le secret, affirmé que cette rencontre avait pour objectif inavoué de ficeler « une transaction » d’armement, dans laquelle Pyongyang prévoit de vendre des munitions d’artillerie à la Russie.
Mieux, Kirby ira jusqu’à à affirmer que les services secrets américains attestent qu’un autre groupe de responsables russes s’était rendu à Pyongyang après la visite du ministre russe de la Défense.
À ces accusations, le Kremlin, a répondu ce mardi 5 septembre qu’il n’avait « rien à dire » au sujet des affirmations de responsables américains selon lesquelles le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un prévoyait de se rendre en Russie ce mois-ci, pour rencontrer le président Vladimir Poutine et discuter de la fourniture d’armes à Moscou pour l’Ukraine.
Le Japon observe et s’inquiète
Et le Japon dans tout cela ? Eh, le péninsule voit d’un très mauvais œil ce rapprochement, d’autant plus que Pyongyang ne cesse de la « narguer » avec des « simulations » de tires de missiles balistiques.
En effet, la Corée du Nord, avait confirmé jeudi 31 août, avoir procédé à deux tirs de missile balistique de courte portée, en réponse aux manœuvres américano-japonaise, a rapporté l’agence d’Etat nord-coréenne KCNA.
Les deux projectile se sont finalement écrasés loin des eaux territoriales japonaises.
Cependant, Tokyo craint que Pyongyang ne teste de nouveaux types d’armes, plus difficile à détecter et dénonce « une provocation scandaleuse »
Hirokazu Matsuno, porte-parole du gouvernement japonais, a déclaré lors d’une conférence de presse et rapport par l’agence AFP « ce tir est un outrage de plus dans la provocation envers l’ensemble de la communauté internationale », s’est-il indigné.
Et d’ajouter « La série d’actions de la Corée du Nord, y compris les lancements répétés de missiles balistiques, menace la paix et la sécurité du Japon, de la région et de la communauté internationale, et est absolument inacceptables ».
À l’évidence, ces « exercices communs » entre Moscou, Pyongyang et Pekin ne sont pas du goût ni des américains ni de leurs alliés dans la région et pourraient conduire dans les prochains mois à des tensions extrêmes entre les trois grandes puissances nucléaires de la planète.
R.B/Agences
