C’est un signe fort envoyé ce lundi 28 avril 2025 par l’Algérie et l’Espagne, à la société des Émirats arabe unis (EAU) « Taqa ».
Cette dernière, voulait, pour rappel, à tout prix et a employé tous les moyens afin d’opérer une OPA hostile sur la société espagnole Naturgy, dont l’Algérie à travers le groupe Sonatrach, est actionnaire.
Ce lundi 28 avril 2025, les groupes Sonatrach et Naturgy, viennent de confirmer la solidité de leur partenariat et par la même occasion, signifier au groupe émirati que l’ensemble de ses tentatives de « saboter » cette entente, sont vouées à l’échec.
Des liens « historiques et exceptionnels »
Ainsi et selon le communiqué du leader continental des hydrocarbures, le président directeur général de la Sonatrach Rachid Hachichi a reçu ce lundi à Alger, une délégation de l’entreprise espagnole Naturgy menée par son PDG Francisco Reynes.
En effet et d’après la même source, Sonatrach et Naturgy ont « exploré les pistes » pour le renforcement de leur coopération, notamment dans le domaine de la distribution du gaz naturel.
Les deux parties ont également abordé la « situation du marché mondial des hydrocarbures en tenant compte des évolutions de la scène énergétique internationale », est-il mentionné.
En outre et d’après le document de Sonatrach, le PDG de Naturgy s’est dit « fier » des relations « historiques et exceptionnelles » qui lient son entreprise et la Sonatrach.
Enfin, il a indiqué la disposition de Naturgy à « élargir les domaines de coopération » avec Sonatrach, et ce, à travers le développement de nouveaux projets dans les domaines de l’industrie pétrolière, gazière et dans les énergies renouvelables.
Alger en position de force!
À travers cette rencontre et ses déclarations, l’Algérie et l’Espagne barrent définitivement la route à la holding émiratie Taqa, qui avait tenté en avril 2024 d’acquérir le groupe énergétique espagnol Naturgy.
Cette initiative, avait suscité des inquiétudes du côté algérien. Car Alger reste fermement opposé à toute prise de contrôle émiratie sur Naturgy, comme en témoigne son refus catégorique lors de l’échec de l’OPA lancée par TAQA l’année dernière.
Outre sa participation directe de 4,1 % dans le capital de Naturgy, l’Algérie, à travers Sonatrach, détient une majorité de 51 % dans Medgaz, le gazoduc reliant Beni Saf à l’Espagne.
De plus, elle représente la deuxième source d’approvisionnement en gaz naturel du pays, couvrant 34,9 % de ses besoins.
Une éventuelle prise de contrôle de Naturgy par TAQA pourrait donc avoir des répercussions majeures sur les contrats gaziers existants. D’ailleurs, Alger avait mis en garde contre toute cession de Naturgy à un nouvel acteur, menaçant de revoir ses livraisons de gaz à l’entreprise espagnole en cas de changement d’actionnaire.
En outre, au-delà des enjeux économiques, des considérations géopolitiques entrent en jeu : depuis la rupture des relations avec le Maroc en 2021, Alger a entrepris une diversification stratégique de ses partenaires énergétiques, et l’Espagne de son coté, ne souhaite plus avoir de brouille avec Alger pour les mêmes raisons.