L’Algérie a fait de l’agriculture saharienne et dans le Sud du pays, un leitmotiv. En effet, l’ensemble du gouvernement, notamment le ministère de l’Agriculture, est pleinement mobilisé, afin de « pousser » les investisseurs à s’orienter vers les terres du Sud du pays et y implanter leurs cultures.
Ainsi, atteindre l’autosuffisance alimentaire ne peut passer que par un investissement « massif » dans le Sud algérien.
C’est en substance le message délivré par le nouveau ministre de l’Agriculture et du Développement rural M. Youcef Chorfa, lors de sa visite effectuée ce lundi 4 décembre dans la wilaya d’Adrar.
Ainsi et selon les déclarations rapportées par l’agence officielle, le ministre Chorfa, a énormément insisté, voire exhorté les investisseurs à « s’emparer » des terres agricoles dans le Sud du pays.
« Il convient d’investir dans les atouts agricoles que recèle le Sud du pays, pour la réalisation de l’autosuffisance alimentaire et relever les défis conjoncturels et d’avenir », soulignera le ministre de l’Agriculture, lors d’un point de presse ayant ponctué sa visite d’inspection.
Dans le même ordre d’idées, M. Chorfa, a fait savoir que 26% de production agricole nationale vient de l’agriculture saharienne : « L’agriculture saharienne occupe 7% de la superficie globale agricole en Algérie et produit 26% de la production nationale, dont 11% des céréales, 26% des légumes et plus de 98% de la production nationale des dattes », a souligné M. Chorfa.
Ce dernier, énumèrera les « énormes potentiels » que recèlent les terres du Sud algérien, notamment dans la production des céréales, fourrages, etc. Pour lui, se tourner vers le Sud, est un « choix stratégique » inéluctable.
Pour rappel, le 2 novembre dernier, l ’Office national des terres agricoles (ONTA), avait mis en place une plateforme numérique visant à donner aux potentiels investisseurs de pouvoir acquérir des terres agricoles dans les wilayas du sud, à savoir El Bayadh, El-Oued, Naâma, Laghouat et Ghardaïa.
Le gouvernement table actuellement sur plus d’un million hectares au Sud qui seront réservés aux gros investissements dans les cultures stratégiques, l’extension des cultures et l’élevage surtout que plusieurs investisseurs dont des étrangers ont déposé des dossiers d’élevage intensif dans le Sahara.
R.B
