C’est un ministre l’Hydraulique, investi d’un message ou plutôt d’un « ordre » de la part du président de la République, qui s’est présenté ce lundi 1er avril à Bouira.
En effet,Taha Derbal, a énormément insisté sur le fait que les stations d’épuration des eaux usées, constituent une alternative « viable » et « sûre » pour l’irrigation et que le temps des barrages est révolu. » Nous sommes à Bouira, une wilaya agricole par excellence. Désormais et avec les changements climatiques, compter uniquement sur les eaux de pluie pour irriguer les cultures, est devenu irrationnel », a-t-il soutenu.
Les STEP, c’est la « solution idéale »
Ainsi et afin de s’adapter à cette nouvelle donne climatique, le ministre de l’hydraulique, a réaffirmé l’engagement financier du gouvernement pour la réalisation des stations d’épuration et des réservoirs d’eau, conformément aux directives présidentielles visant à augmenter la capacité d’épuration et de récupération des eaux usées à 60%.
« Nous devons changer notre vison et mettre en place une stratégie conforme aux changements climatiques. À Bouira ou ailleurs, nous enregistrons un certain retard en la matière », a-t-il déploré. Et d’enchaîner « Les stations d’épuration sont la solution idéale afin de permettre à nos agriculteurs d’avoir un accès illimité à l’eau pour irriguer leurs cultures et par la même occasion, assurer la sécurité alimentaire du pays », a-t-il en outre martelé.
Pour atteindre cet objectif, le ministre Debral, a rappelé, la mise en place d’un programme d’investissement majeur. Selon l’hôte de Bouira, ce programme comprend la remise en service des stations à l’arrêt, l’augmentation des capacités de production des stations d’épuration, l’enregistrement des opérations de réalisation, de réhabilitation et d’extension des stations d’épuration, ainsi que la mise en place de nouveaux systèmes de traitement tertiaire et la construction de nouvelles stations d’épuration.
Une orientation « stratégique »
« Ce programme revêt une importance capitale pour l’économie nationale, compte tenu des conditions climatiques mondiales actuelles et de l’orientation de l’État vers le développement de l’agriculture pour garantir la sécurité alimentaire et diversifier l’industrie nationale », soulignera M. Derbal.
« La réutilisation des eaux usées permet de booster le secteur agricole et de diversifier sa production, et de développer l’économie nationale », selon M. Derbal qui a annoncé, à l’occasion, que « toutes les stations d’épuration des eaux usées (STEP) seront dotées d’un dispositif de traitement tertiaire qui permet une augmentation du potentiel hydrique de réutilisation dans divers secteurs ».
À ce titre, le ministre de l’Hydraulique, a fait savoir que l’Algérie compte actuellement 171 stations d’épuration des eaux usées d’une capacité totale de 900 millions de mètres cubes par an, incluant 8 stations de type boue activée exploitées par la SEAAL. Cela permettra d’assurer des ressources hydriques supplémentaires pour le secteur agricole, qui pourrait bénéficier d’ici 2030 de 1,2 milliard de mètres cubes d’eau usée traitée.
Bejaïa et Boumerdès à la rescousse de Bouira
En outre et abordant le chapitre de l’alimentation en eau potable, l’hôte de Bouira, l’une des wilayas ayant le plus souffert de la dernière vague de sécheresse, a mis l’accent sur la nouvelle stratégie adoptée par l’Etat et consistant à s’appuyer essentiellement sur le dessalement d’eau de mer, afin sécuriser l’alimentation en eau potable à travers l’ensemble du territoire. Ainsi et s’agissant de la wilaya de Bouira, M. Derbal, s’est engagé que cette wilaya sera alimentée en eau potable à partir des stations de dessalement d’eau de mer de Bejaïa et Boumerdès ».
