Un autre signe de la dégradation tous azimuts des relations diplomatiques entre la France et l’Algérie. Le Conseil de la nation a annoncé, ce mercredi, dans un communiqué, la «suspension immédiate de ses relations avec le Sénat français.
Ainsi, le Conseil de la nation algérien, en plus de suspendre ses relations avec l’institution française, «gèle» le protocole de coopération parlementaire signé entre les deux chambres le 8 septembre 2015.
La visite qui fâche…
En effet et selon ledit document, publié dans la soirée de ce mercredi 26 février 2025, cette décision fait suite à la visite effectuée par le président du Sénat français dans la ville de Laâyoune en République arabe sahraouie démocratique occupée. Cette visite, assimilable à une énième provocation de l’État français, constitue un selon les mêmes du Conseil de la nation, un « dérapage » lequel, traduit l’«escalade» de l’extrême droite française et sa «mainmise» sur la scène politique et la décision en France.
Pour le Conseil de la nation, il s’agit d’un « acte inacceptable » mais « sans surprise » qui « méprise la légitimité internationale et en forte contradiction avec les résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, dont son pays est membre permanent ». Le Conseil de la nation algérien, tient également «la partie française responsable des conséquences de cette visite irresponsable, provocatrice et ostentatoire ».
À titre indicatif, le président du Sénat français, Gérard Larcher est depuis hier, mardi 25 février à Laâyoune(Sahara occidental), et ce, à l’invitation de son homologue marocain, «afin de renforcer la coopération interparlementaire et la relation d’amitié» entre les deux pays, selon un communiqué du Sénat français.