Le Ramadhan 2025, risque d’être le plus meurtriers sur nos routes des cinq dernières années. Un seul chiffre suffit pour s’en convaincre : 15 ! C’est le nombre de décès enregistrés durant… le premier jour du mois de carême ! Effarant !
Ainsi et selon le Colonel Farouk Achour, directeur d’information et des statistiques auprès de la direction générale de la Protection civile, durant les dix premiers jours de ce mois sacré, on assiste à une véritable hécatombe sur les routes du pays.
53 morts et 1657 blessés en 10 jours !
En effet, ce responsable qui s’est exprimé ce mardi 11 mars 2025 auprès de nos confrères de la radio nationale, Alger Chaîne 3, a dressé un tableau des plus noirs sur la situation des accidents de la route depuis le 1er mars dernier. Tout d’abord, l’intervenant a tenu à lancer un appel aux usagers de la route « Jamais le mot vigilance n’a été aussi de rigueur que durant ce mois. Sachez qu’on est arrivé à un stade où personne ne peut être sûr d’arriver sain et sauf à destination. La route tue et elle tue en masse !», s’est-il alarmé.
Ensuite, le Colonel Farouk Achour égrènera les statistiques des ces dix premiers jours du mois de Ramadhan. « En seulement dix jours, nous avons à déplorer le décès de 53 personnes dans 1414 accidents de la circulation et ayant causé 1657 blessés et durant ce dernier week-end, nous avons enregistré 11 morts. C’est dire que la situation est plus que préoccupante et il est grand temps de prendre des mesures contre ce fléau », expliquera le directeur de l’information auprès de la Protection civile, en précisant au passage que la majorité des accidents de la route surviennent à 1heure-1h30 avant le f’tour ou à 6-6h30 du matin.
Le défi de la sensibilisation !
Comment combattre ce fléau ? À cette question, l’hôte l’émission de « l’Invité du jour », de la chaine 3, estimera qu’il est « primordial » de renforcer les dispositifs de sensibilisation avec les moyens modernes de communication. « C’est ce qui se fait à travers l’ensemble des actions menées au niveau des services spécialisés dans la sécurité routière au sein des wilayas pour essayer de sensibiliser au maximum ». « C’est faire en sorte d’éviter que cela ne continue », assure-t-il, appelant les citoyens à « être à l’écoute de ces chiffres qui interpellent chacun de nous et surtout aux orientations des services de la sécurité routière ».
Enfin et abordant le bilan annuel de 2024, l’intervenant rappelle que ses services ont enregistré pour la même période 65950 accidents dont les plus dangereux sont les collisions frontales avec 49 800 blessés et 15 morts, suivis par les renversements de véhicules avec 29 850 blessés et 14 décédés. Et les personnes heurtées avec 40 077 blessés et 915 décès, auxquels il faut ajouter les accidents liés au transport guidé avec 91 blessés et 35 morts. Ces chiffres sinistres ont fait penser la direction générale de la Protection civile de revoir la méthodologie de sensibilisation, omniprésente et sans arrêt durant toute l’année, via des messages et sur les réseaux sociaux.
