Aides françaises à l’Algérie : La grande arnaque!

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Depuis plusieurs mois, certaines franges de la classe politique française — notamment à l’extrême droite — agitent l’épouvantail des « aides financières » prétendument versées par la France à l’Algérie.

Ainsi, cette rhétorique populiste et simpliste, souvent relayée sans vérification, vise à nourrir un climat de suspicion et d’hostilité envers l’immigration, tout en alimentant une vision néocoloniale des relations franco-algériennes.

Du « soft power » maquillé

Or, une récente réponse officielle de la diplomatie française à une question écrite d’un député, datée du 6 mai 2025, vient balayer d’un revers de main cette narration trompeuse.

Ainsi, le document dévoile que sur les 136 millions d’euros annoncés au titre de « l’aide à l’Algérie » pour l’année 2023, pas moins de 128 millions — soit plus de 94 % — ont été exclusivement dépensés en France.

Ces sommes n’ont en réalité jamais été transférées à l’État algérien, ni injectées dans l’économie nationale. Elles ont été allouées à des bourses et à des dispositifs d’accompagnement destinés aux étudiants algériens… sur le sol français.

Autrement dit, cet argent reste dans le circuit économique français, au bénéfice de ses universités, de ses administrations et de sa stratégie d’influence.

Loin de toute philanthropie ou générosité désintéressée, Paris justifie ce budget par la nécessité de promouvoir la francophonie, de maintenir un « rayonnement culturel » et de défendre le statut du français en tant que langue mondiale. En somme, une opération de soft power maquillée en soutien à un pays tiers.

Des «aides» calibrées pour l’intérêt français

Ainsi, il est confirmé qu’aucun euro n’a été directement versé à l’Algérie. Aucun projet de développement concret sur le sol algérien n’est mentionné. Pire encore, la France affirme qu’aucun financement ne sera octroyé par l’Agence française de développement (AFD) pour des projets en Algérie en 2025. Une politique du vide que certains médias français, prompts à dénoncer un prétendu « assistanat », se gardent bien de commenter.

Ce constat désarme les discours alarmistes sur le soi-disant « coût de l’Algérie » pour les finances publiques françaises. En réalité, ces aides sont strictement calibrées pour servir les intérêts de la France. Elles participent à un recyclage économique profitable et à une stratégie d’influence bien huilée, dans laquelle les étudiants étrangers deviennent, volontairement ou non, des vecteurs de diffusion culturelle.

Hypocrisie politique et manipulation médiatique

Il est temps de sortir de l’hypocrisie. En agitant ces chiffres comme preuve d’un prétendu fardeau algérien pour la France, certains milieux politiques s’adonnent à une manipulation délibérée de l’opinion. Loin d’un « cadeau » fait à l’Algérie, ces montants servent d’abord à consolider un système d’attractivité universitaire et culturelle français… qui profite avant tout à la France.

Une vérité dérangeante pour ceux qui préfèrent entretenir le mythe d’un pays assisté, quand les faits montrent au contraire une instrumentalisation permanente des relations bilatérales, dans un déséquilibre historique qui semble avoir la vie dure.

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